De 2018 à 2023, le MRC et son président ont évolué. Le parti politique qui critique, s'attaque constamment au régime au pouvoir a un peu changé.

C'est un des constats qu'a fait Yves Abama, cadre du RDPC, ce dimanche 14 mai, dans l'émission 7HEBDO sur STV.

"Les meeting du MRC de ces derniers mois [acceptés par les autorités, Ndlr], sont les conséquences du discours du MRC. On est parti d'une radicalisation ahurissante à une détente dans la parole de 2018 à ce jour. On encourage le MRC à aller plus loin", reconnaît le communicant du RDPC sur le plateaux télé.

Le constat du panéliste de l'émission est juste. Mais pouvait-il en être autrement? Quand on sait que le MRC, depuis 2018, a vu ses militants se faire arrêter par dizaines lors des différentes manifestations qu'il a organisées?

A ce jour, plusieurs cadres du parti politique, dont le porte-parole du président Kamto (Bibou Nissack) et le Trésorier général (prof Alin Fogue), sont toujours maintenus en prison, malgré la décision de la Commission des Droits de l'Homme des Nations unies demandant leur libération.

Le MRC avait-il le choix? C'est claire, c'était se déradicaliser et avoir une chance de libérer ses militants.