Le candidat du Mouvement patriotique pour le changement au Cameroun (MPCC), Jean Blaise Gwet, a présenté son plan pour résoudre la crise socio-politique qui paralyse le Nord-Ouest et le Sud-Ouest depuis octobre 2016. Lequel plan fait partie de son programme. Il propose : une meilleure répartition des richesses du pays, des infrastructures et du travail [cette mesure correspond à certaines demandes formulées par les anglophones à l’endroit du gouvernement, Ndlr], ainsi qu’une lutte acharnée contre le népotisme et la corruption.
S’il est élu président, Jean Blaise Gwet promet de libérer tous les ressortissants des régions anglophones détenus dans le cadre de ladite crise. « Si rien n’est fait, d’autres poches de tension risquent de s’ouvrir et nous irons droit à une guerre civile qui pourrait contaminer toute la sous-région« , déclare-t-il dans une interview publiée mercredi sur le site du magazine Jeune Afrique.
Loin de prôner le fédéralisme, il entend mettre en place une « meilleure décentralisation », qui tienne en compte les spécificités de chaque région et de chaque identité culturelle qui s’y trouve.
LIRE AUSSI: Etoudi: un candidat sawa s'identifie à la prophétie de Ruben UM NYOBE
« Il faudra poser la question, via l’Assemblée ou par un référendum, de la forme de l’État. Nous pouvons adopter un plus fort régionalisme, sans pour autant aller vers une fédération. Il faut surtout respecter la culture de chacun et réfléchir ensemble à la préservation de l’unité nationale. Je suis ouvert et ce sera aux Camerounais de se prononcer », affirme l’homme politique.
Sur divers autres points de son potentiel mandat, Jean Blaise Gwet pense lutter contre la corruption, sans toutefois, se livrer à une chasse aux sorcières. C’est ainsi qu’il se dit « favorable » à la libération des hommes politiques arrêtés dans le cadre de l’opération Epervier, à une retraite « paisible » de l’actuel président Paul Biya et à la réhabilitation et au transfert (du Sénégal au Cameroun) de la dépouille du défunt chef d’Etat Ahmadou Ahidjo.
Il compte également engager la renationalisation des secteurs de l’eau, de l’énergie et des transports ferroviaires et aériens, ainsi que la reconnaissance de la double nationalité. «Le Cameroun attend le changement. Il faut mettre en place les conditions de vie qui permettent paix, cohésion sociale et épanouissement. Cela passe par une monnaie africaine, une autorisation de la double-nationalité, une implication de la diaspora, une assurance-vie pour les militaires et policiers, une couverture maladie pour chaque citoyen mais aussi par une élection présidentielle à deux tours et une limitation des mandats de chef d’État», martèle Jean Blaise Gwet.
Le candidat déclaré de la présidentielle 2018 compte s’associer aux organismes de la société civile et de la diaspora pour faire connaître son programme.