Un citoyen menace de s’immoler par le feu devant la Délégation générale à la sûreté nationale (DGSN) pour dénoncer les abus et harcèlement du commissariat central n4 à Yaoundé. C’est sa lettre que la rédaction de CamerounWeb relaie pour ses lecteurs.
Monsieur le délégué général à la sureté nationale,
En date du 26 janvier 2023, j'ai reçu mandat du World Trade Center Miami pour sélectionner et encadrer les entreprises camerounaises désireuses de participer à la 27ème édition de la "Americas Food and Beverage" devant se tenir à Miami du 18 au 20 septembre 2023.
Dans l'exécution de ce mandat, j'ai cru venir en aide à monsieur Tonleu Bertin que mon ami Tamoufe Roger m'avait présenté comme déprimant du fait que sa femme soit partie au Canada avec les enfants l'abandonnant au Cameroun.
Ce dernier n'étant pas éligible pour cet événement qui ne concerne que les chefs d'entreprises ou des personnes mandatées par des entreprises, nous sommes tombés d'accord pour qu'il me donne FCFA un million pour acheter une entreprise qu’il représentera pour et ainsi résoudre son problème d’illégitimité au voyage.
Rendu à l'ambassade des USA à Yaoundé le 28 août 2023, il s'est avéré qu'une erreur avait été commise lors du remplissage des fiches et nous avons étés priés par l'agent consulaire daller corriger cette erreur et de prendre un nouveau rendez-vous.
N'ayant pas suffisamment de places pour recevoir tout le groupe le 7 septembre, j'ai privilégié sieur Tonleu qui a mes yeux avait besoin de ce visa pour ne pas sombrer dans la dépression. Malheureusement, pour ce deuxième rendez-vous, l'ambassade lui dira que sans moi qui suis porteur de projet ou le chef de la délégation camerounaise, ils ne pouvaient être reçus.
Du retour de Yaoundé, ce dernier va d'abord me dire avoir laissé sa voiture au commissariat pour prendre de l'argent qu'il m'a remis pour le voyage. Toujours pris de pitié pour sa situation, je lui remettrai 500 000 FCFA pour résoudre son problème au commissariat en attendant que nous trouvions une solution au projet de voyage en cours.
Avec l’aide des organisateurs et le département économique de l'ambassade, nous avons convenu d’un nouveau rendez-vous pour la date du 28 décembre 2023 dans l'optique d'obtenir les visas pour la 28ème édition qui se tiendra en septembre 2024.
Grande sera ma surprise d'apprendre de sieur Tamoufe qu'il a reçu une convocation du commissariat du 10ème arrondissement de la ville de Douala. Je me suis résolu à l'y accompagner, après audition des parties, le chef de bureau des enquêtes nous a dit qu'il se rend compte que c'est une affaire civile et a promis nous rappeler pour une confrontation devant concilier les parties.
Restant dans l'attente de la confrontation du 10ème arrondissement, davantage a été grande ma surprise d'apprendre de monsieur Tamoufe qu’il a reçu une nouvelle convocation cette fois-ci du commissariat central n°4 pour la même affaire. Répondant à cette convocation en date du 20 décembre, nous allons être de nouveau entendus et je vais être gardé à vue pour 8 jours, subissant les pires tortures morales et physiques de ma vie.
Fatigué tant moralement que physiquement devant cette machine à tuer que j’avais en face, j'ai accepté de signer le protocole qu'ils me brandissaient contre ma mise en liberté. Pour satisfaire à leur exigence, je vais faire venir monsieur Tiajio Jean Paul qui va être la caution pour ma libération.
Une fois mis en liberté, j’ai pris soin de dénoncer l'extorsion de ma signature contre ma volonté pour le protocole d'accord et ensuite je me suis plaint à la Délégation régionale de la police judiciaire du littoral pour l'abus de fonction sur moi exercé par le commissaire adjoint du commissariat central n°4.
Depuis lors, ces derniers ne cessent de multiplier des actes de menaces et de tortures sur les personnes de monsieur Tamoufe et de Tiajio Jean Paul. Ils n'hésitent pas à se rendre chez monsieur Tamoufe pour filmer la concession ou encore se rendre chez monsieur Tiajio et quand ils ne se rendent pas chez ces derniers, ils convoquent verbalement, gardent toute la journée dans leur unité et vous relâchent la nuit tombée.
En date du 11 juin, ils se sont rendus au domicile de sieur Tiajio, l’ont menotté pour l’emmener au central n°4 où il est garde à vue jusqu’à ce jour, malgré sa condition d’hyper tendu. M’étant rendu au chevet de mon épouse malade dans l’arrière-pays lors de son arrestation, très conscient du fait qu’ils peuvent me faire taire à jamais dans leur cellule, je suis à Douala en ce moment, prêt à me rendre sils ont besoin de moi.
Informé de tous ces agissements qui ne respectent aucune règle en la matière par téléphone, l’officier en charge de la procédure ouverte à la police judiciaire de Douala Bonanjo m’a dit qu’il ne dispose d’aucun pouvoir pour arrêter la procédure initiée par une unité de police. Tous ces faits prouvent à suffisance les abus de l’enquêteur Zanga et du commissaire principal adjoint Ndjoko du commissariat central n°4 qui instruisent plutôt à charge.
C’est pourquoi, je vous prie d’intervenir en urgence dans la présente procédure afin de préserver les droits des partis avant tout débordement car, s’il arrivait quelque chose de malheureux à sieur Tiajio qui est séquestré en ce moment au commissariat central n°4, je m’immolerai en mondovision à l’esplanade de la Délégation générale de la sureté nationale à Yaoundé afin que nul n’en ignore et que plus jamais de tels abus ne se répètent dans un pays de droits. Ce sera justice.
Dans l’attente de la suite que vous réservez à cette requête aux fins d’intervention, veuillez agréer, monsieur le Délégué général à la sureté nationale, l’expression de mon profond respect.