Le verdict du Tribunal Administratif de Yaoundé est clair. Albert Sosso Bongue, Commissaire de police, n’arborera plus l’uniforme de la police camerounaise. Le 13 décembre, les juges ont examiné son recours contre la Délégation Générale à la Sûreté Nationale (DGSN) qui fut son administration de rattachement.
Le journal Kalara édition du 19 décembre 2016 rapporte que ce dernier accusait la DGSN de l’avoir radié de façon abusive des effectifs de la police. Il voulait donc obtenir du Tribunal l’annulation de la décision de sa révocation et sa réintégration. Son action a été trouvée irrecevable par le Tribunal qui n’a pas été convaincu de la justesse de ses revendications.
Le plaignant mentionne qu’il a été révoqué du corps des cadres de la police par un décret du 8 mai 2014, pour «indélicatesse et compromission portant atteinte à la considération de la police». Des accusations qu’il nie en bloc. «Selon sa version des faits, il entretenait une relation «maritale» avec Mme Ngameni Deborah veuve d’un policier. Ensemble ils auraient aussi développé un partenariat d’affaires et partageaient des intérêts communs dans une entreprise privée spécialisée dans la vente des produits labellisés «Forever».
Il raconte qu’en 2010, il a aidé sa compagne à vendre une de ses maisons à 6 millions de FCFA, payés en plusieurs tranches. D’après lui tout se serait bien passé entre eux, jusqu’à ce qu’il décide d’abréger leur idylle en 2011. En représailles dit-il, Déborah Ngameni a mis sur pied un audit comptable de leur société pour l’accabler», raconte Kalara.
La DGSN qui plaide le rejet du recours d’Albert Sosso Bongue dit que celle-ci est dépourvue de fondement. «Selon elle, Mme Ngameni avait reçu de l’acquéreur de sa maison, la somme de 3 millions de FCFA en guise d’avance sur les 6 attendus. Le Commissaire de police a proposé de garder dans son bureau cet argent compte tenu de l’heure tardive à laquelle la transaction a eu lieu.
Deborah Ngameni devrait rentrer en possession de son dû le lendemain. Mais il ne lui a remis que 1,5 million de francs CFA en promettant de lui verser le reliquat une semaine plus tard. «Dès cet instant, souligne l’émissaire de la DGSN au procès, «M Bongue a commencé à jouer au chat et à la souris», rapporte Kalara. Le plaignant selon la DGSN a remis à la dame un chèque de 1,2 million qui s’est révélé être sans provision. C’est ce qui a conduit cette dernière à portée plainte contre lui.