Actualités of Thursday, 26 January 2023

Source: www.camerounweb.com

Un commissaire explique pourquoi les gendarmes n’ont pas sauvé Martinez Zogo

« On pourrait penser que c'est le camp qui employait Martinez qui l'a liquidé » play video« On pourrait penser que c'est le camp qui employait Martinez qui l'a liquidé »

« On pourrait penser que c'est le camp qui employait Martinez qui l'a liquidé », c’est par ces mots que le commissaire Junior Zogo commence sa démonstration qui tend à dédouaner à Amougou Belinga. Selon l’ancien cadre de police camerounaise, Martinez Zogo bénéficiait d’une sécurité rapprochée offerte par ses mentors au sein du régime Biya. Dans chacun de ses déplacements, le journaliste serait suivi par une seconde voiture sensée le protéger.

« Ceux qui lui donnaient les documents lui ont promis la sécurité. Martinez logiquement était gardé », a-t-il laissé entendre avant d’ajouter que le jour de son enlèvement, Martinez Zogo a constaté que le véhicule qui le protégeait avait soudainement disparu. C’est la raison pour laquelle il se serait dirigé vers la gendarmerie pour avoir de demander de l’aide.

« Quand la Berline noire disparait, Martinez se rend compte que la Prado le suit. C'est là où il va comprendre qu'il est en danger », explique-t-il. Pour Junior Zogo, les enquêtes doivent se diriger vers les parrains de Martinez Zogo qui doivent expliquer pourquoi le véhicule censé protéger le journaliste a disparu.

Le commissaire Zogo va plus loin en expliquant pourquoi les gendarmes se sont abstenus de venir en aide au citoyen qui demandait pourtant de l’aide. Les hommes en uniforme selon lui ont compris que l’enlèvement de Zogo était une mission secrète mené par leurs collègues.

« Au niveau de la brigade de gendarmerie, ils ne bougent pas. Les gendarmes ont compris qu'il y a des véhicules spéciaux, opération spéciale. On se dit "ce sont nos camarades des services spéciaux on les laisse agir". On se connait entre nous. Il y a des véhicules banalisés, des actions spéciales », détaille-t-il.

Pour Junior Zogo, le clan Amougou Belinga ne pouvait pas prendre le risque d’enlever Martinez Zogo le jour même qu’il venait encore de le critiquer violemment à la radio. « Même le braqueur le plus bête ne va pas tuer quelqu'un le jour où il l'attaque ou l'insulte. Il sait qu'il sera très facile qu'on l'accuse. », explique-t-il précisant que s’il s’agissait réellement d’un règlement de comptes, les bourreaux de Zogo aurait pu faire disparaître sa dépouille sans la moindre difficulté.

Les développements de Zogo n’ont pas convaincu plusieurs internautes.