Il s’agit d’un courrier falsifié de l’Evêque de Périgueux et Sarlat, en France.
Le 06 juillet 2017, le service de communication du diocèse de Périgueux et Sarlat mettait en ligne une lettre de Mgr Philippe Mousset, au sujet du décès de Mgr Jean-Marie Benoit Bala.
Dans ce courrier, Mgr Philippe Mousset rappelle les événements dramatiques du décès de Mgr Bala, « dans des circonstances tragiques ». Il dit aussi « le liens d’amitié et de fraternité » qui existent entre son diocèse à celui de Bafia.
Il rassure ensuite les fidèles de Bafia de la solidarité priante du diocèse de Périgueux et Sarlat. L’évêque annonce enfin l’organisation prochaine d’une messe à l’intention du défunt évêque à la paroisse de Terrasson, dont le curé est le père Alain Bernard Anga Mbassoa, prêtre du diocèse de Bafia.
Mais une version falsifiée de cette lettre circule, depuis hier dimanche, sur les réseaux sociaux. En plus de présenter les signes pattant d’un faux document (logo d’entête mal repris, couleurs mal affinées), elle porte juste le nom de l’évêque et pas sa signature.
Ses auteurs semblent aussi être de parfaits ignorants des pratiques chrétiennes catholiques en matières de correspondance, puisque le nom de Mgr Philippe Mousset n’y est pas précédé de la traditionnelle croix qui vient avant le nom des prélats.
Mais surtout, un rajout sinistre, pernicieux et vicieux y est glissé. Au texte original, est ajouté la mention : « La chair est faible. Nous ne sommes que des mortels. Nous exhortons les fidèles à s’en tenir aux conclusions des officiels ».
Il s’agit là d’une preuve, s’il en fallait encore, que la machine machiavélique de maquillage de l’assassinat brutal de Mgr Bala est en branle. Le signe que rien ne sera assez, ni stupide, ni digne, encore moins prestigieux pour ne pas être dévoyé.
La manipulation des consciences et de l’opinion est en branle, ainsi qu’ont pu le constater tous ceux qui ont regardé les débats télévisés ce dimanche sur les chaînes de télévision nationales. Le système de Yaoundé met à contribution sa ressource, notamment intellectuelle, pour tenter de discréditer les évêques du Cameroun et réduire l’impact de la fronde qu’ils mènent contre la tentative d’étouffer ce qu’il convient désormais d’appeler « balagate ».