Les hommes politiques du Cameroun se saisissent de l’affaire Armand Ngnie. Le jeune homme qui a copieusement molesté une femme en pleine circulation dans la ville de Douala s’attire les foudres du député François Bibia. Dans une courte déclaration sur sa page Facebook, il déplore l’attitude du militant de MRC qui met à mal les efforts consentis pour protéger les droits des femmes au Cameroun.

« Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux fait de nous des spectateurs d'une scène malheureuse. Ce spectacle nous attriste profondément car nous nous rendons tout simplement compte que les combats que nous menons au quotidien sont réduits à néant. Nous nous rendons compte de ce que les messages que nous véhiculons tant bien que mal tombent dans des oreilles de sourd », dénonce le député.

Le militant du PCRN appelle les Camerounais qui aspirent au changement à être eux-mêmes les premiers acteurs du changement. « Nous interpellons au quotidien pour l'amélioration de la condition de la femme au Cameroun. Nous incitons le gouvernement, les organismes et autres institutions à plus d'actions pour que la femme enfin soit plus respectée et plus valorisée dans notre société. Nous voulons le changement, mais nous sommes loin de changer ce que nous sommes. Aucun changement ne peut être possible s'il ne commence par nous-même. Sinon nos revendications sont vaines et inutiles, nous demeurons dans un cercle vicieux », écrit-il.

Des voix s’élèvent partout au Cameroun pour demander une sanction exemplaire contre celui qui serait le fils de l’ancien chef Bandjoun. Sur les réseaux sociaux, ce scandale constitue une aubaine pour les détracteurs du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. Des internautes font rapidement un lien entre Armand Ngnie et le parti de Maurice Kamto dont il serait également membre.
Des sources indiquent qu’une plainte a été déposée contre Armand Ngnie pour coup et blessures volontaires.