Politique of Friday, 16 December 2016

Source: cameroon-info.net

Un député du RDPC plaide pour la décentralisation

Martin Oyono, Député RDP Martin Oyono, Député RDP

Alors que le calme semble revenu à Bamenda dans la Région du Nord-Ouest après les émeutes de jeudi dernier, les politiques s’illustrent de plus à travers des propositions au Gouvernement pour la résolution du «problème anglophone». Pour le Député de Océan-Sud, Martin Oyono, le Cameroun doit tout simplement respecter sa constitution.

En effet, la loi N°96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la constitution du 2 juin 1972 donne une impulsion nouvelle et un rôle accru et déterminant à la décentralisation pour améliorer et dynamiser le développement politique, social et économique du Cameroun. L’enjeu majeur de la décentralisation étant de promouvoir le développement durable en impliquant les populations de la base à la gestion de leurs affaires.

«Si la décentralisation avait eu lieu depuis 1996, les Régions auraient été formées de conseils régionaux élus. Le Gouvernement aurait donc décentralisé les ressources et les moyens, et il aurait plutôt attendu qu’on juge pour demander des comptes à ceux à qui il a donné les moyens pour développer ces Régions», estime Martin Oyono.

«Les problèmes des routes, d’électricité et autre auraient pu être résolu parce qu’il y aurait eu décentralisation. Et ce n’est pas seulement le Nord-Ouest qui est concerné, tout le monde attend la décentralisation, et je crois qu’il est encore temps de le faire pour prouver à nos populations que nous respectons notre constitution et que nous voulons le développement de notre pays», poursuit-il.

En ce qui concerne la tension toujours perceptible dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le Député RDPC pense que le Président Paul Biya est la clé du retour à la paix. «Le Président de la République s’est toujours révélé comme celui qui déclenche les bonnes solutions. Les administratifs autour de lui ne lui disent pas forcément la vérité sur la situation. Aujourd’hui c’est lui qui peut parler au peuple et qui peut remédier à cette situation par un réel dialogue parce qu’il comprend mieux ses populations», suggère Martin Oyono.