Actualités of Thursday, 22 December 2016

Source: cameroon-info.net

Un désaveu pour le ministre chargé de mission à la présidence

Paul Atanga Nji, ministre chargé de mission à la présidence Paul Atanga Nji, ministre chargé de mission à la présidence

D’après le quotidien L’Épervier paru le 21 décembre 2016, Paul Atanga Nji est devenu l’homme à abattre. «Le chef de la délégation départementale du parti au pouvoir dans le Département de la Mezam est désormais un fugitif dans son village natal. Ses frères du Nord-Ouest l’accusent d’être un traitre, pour avoir démasqué leurs manœuvres et dénoncé leurs intentions déstabilisatrices. Il a d’ailleurs échappé de justesse à la morts lors des tensions de Bamenda dans le cadre du meeting du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) prévu dans la ville», peut-on lire.

Pour le journal, la réaction de Paul Atanga Nji face aux revendications des avocats et enseignants anglophones du Cameroun avait suscité une vive tension. Certaines personnes ont même présumé qu’il s’agissait juste d’un homme politique qui défend son poste au sein du sérail, puisqu’il est ministre chargé de mission à la Présidence de la République.

Paul Atanga Nji est par ailleurs Secrétaire permanent du Conseil National de Sécurité (CNS). Au moment où les avocats et enseignants anglophones ont manifesté leur mécontentement, souligne le journal, Paul Atanga Nji revêtait cette casquette. Il a affirmé que «les avocats sont manipulés, quelques enseignants aussi. Nous avons la preuve qu’il y a des avocats qui ont reçu de l’argent de l’étranger». Ainsi, le patron du CNS est d’avis que la situation de Bamenda était minutieusement préparée pour déstabiliser le Cameroun et le régime en place.

«Il n’y a aucun problème anglophone au Cameroun. Et ceux qui en parlent sont des imposteurs qui sont en quête de notoriété», faisait-il alors savoir. Depuis près d’un mois, les élèves ne vont plus à l’école. Pour le secrétaire permanent du CNS, cela montre à suffisance qu’autre chose se cache derrière les revendications anglophones.

«Nous avons la preuve qu’il y a des avocats ont reçu de l’argent de l’étranger et puis, ils ont donné cet argent aux enseignants et à certaines personnes en leur disant que nous avons des revendications, mais il faut beaucoup plus parler de la sécession. Il faut beaucoup plus parler de l’unité nationale, de marginalisation des anglophones», ajoutait-il alors.