Nous publions comme reçu la tribune suivante qui parle de Boris Bertolt. L’auteur affirme sans détour que le journaliste a toujours été nul en histoire. Il a été son enseignant, selon les propos.
Sandjeu alias Boris Bertolt fut mon étudiant en première année histoire. Le saviez-vous ? Moi aussi, je ne m'en souvenais plus. On ne retient généralement dans ces lointaines classes de débutants, que les plus brillants. Il ne l'était pas. Et il n'y en avait pas beaucoup. Je me rappelle juste d'Ébune. Oui, le journaliste que vous connaissez. C'était sa promotion.
Mais il a fait du chemin. Quelque chose, m'a-t-on dit, entre maître chanteur et tueur à gages. Il sert à l'occasion de kilav au linge sale de la tontine du village. Le petit Boris est arrivé. J'ai entendu ma belle-sœur Mireille Fomekong l'autre jour se lamenter. Il s'est frotté à elle, ça lui a foutu des morpions.
Bon, ça, ce sont ses oignons. J'ai ouï dire qu'il me traite d'imposteur. Parce que je me mêlerais du droit des publicistes. Je suis fort tenté de demander : qui ça ; moi ? Où et quand ? Je ne fais jamais que dans les sciences sociales. Et quand je parle de Maurice Kamto, candidat à la magistrature suprême de mon pays et collègue de renom, je ne parle que d'histoire.
L'histoire : c'est ce qui restera. C'est l'œil du passé pour éclairer l'avenir. Et Kamto candidat, c'est l'histoire. Une histoire qu'on peut résumer très brièvement : échec à peu près partout. Je cite mes sources : Paul Éric Kingue, son tout dernier directeur de campagne qui l'a finalement abandonné. Il a dit : « Kamto n'a jamais été élu nulle part » ! Ce n'est pas dans un précis de droit. C'est l'histoire.
Je cite Penda Ékoka : son tout dernier allié qui ne fût pas bamiléké. Penda Ékoka a dit : « le temps »... Il s'est remis au temps ; c'est-à-dire à l'histoire. Il paraît qu'il est mort et que Kamto n'est pas allé l'enterrer. C'est désormais dans l'histoire. Il aurait pu être son spécialiste des questions économiques. Quand il y a eu un peu de grisbi à gérer, Kamto nous a dit que les ordis se sont affolés. (On les avait branchés sur du jujube). Ékoka a demandé : vous y croyez ?
Moi, j'y crois. C'est l'histoire. Et il y a beaucoup de jujube dans les affaires du MRC. Donc, le souverain pontife est décédé. (Je parle de celui du droit. Et de mort politique). Il n'avait jamais été élu nulle part. Ça ne veut pas dire qu'il n'ait jamais été candidat. Il le fut à être député. Il fut dépité. Il le fut à être Président. Du plus loin qu'on l'ait vu du palais, c'était à la guérite. C'est l'histoire qui le dit.
Quand il postula pour cette importante charge, il était - comme maintenant - président du MRC qui, en ce temps-là, possédait un député. Je pense bien que sa candidature fut validée. Il n'y eut aucun aristocrate du droit pour venir nous bassiner les contradictions de la constitution. L'histoire vous informe que personne n'a voulu savoir si les listes électorales avaient été publiées. Il a rigoureusement rempli toutes les conditions.
Et après les avoir remplies, il a échoué. Échoué, il a contesté le rendu du conseil constitutionnel en oubliant que lui-même, parlant ex cathedra du haut de sa chaire de Pontifex maximus du droit, avait déclaré : « les décisions de cette auguste chambre sont telles des dogmes [...] frappées du sceau de l'infaillibilité ». Le dogme lui a répondu « irrecevable ». Ce n'est plus le droit. C'est désormais l'histoire.
L'histoire rappelle - car elle sait - qu'il a lui- même (et tout seul) décidé de boycotter toutes les élections ayant suivi la dernière qu'il a ratée. Il a donné lui-même ses raisons. Et têtue, l'histoire lui rappelle qu'il a ajouté avoir conscience de quelque chose qui lui arrivera à la prochaine élection à laquelle il voudrait participer. On y est. Ce n'est plus le droit qui lui dit qu'il ne sera pas candidat. Il l'a déjà dit. L'histoire le lui rappelle simplement.
Alors moi : imposteur ? Comment ? C'est plutôt Boris Bertolt qui est nul en histoire. (Il l'a du reste toujours été). De toutes les sciences qui existent, l'histoire est celle qui possède le plus de mémoire. Impossible pour l'histoire d'oublier. Impossible pour Kamto d'être candidat. Ce n'est même pas aujourd'hui que je le dis. J'avais annoncé la mort politique de Kamto en 2019.
Le cortège funèbre se dirige actuellement vers le cimetière. En cette saison pascale, les papes ont tendance à mourir. Ils ne ressuscitent guère. Peut-être parce qu'ils soutiennent des causes controversées. (Ou tout simplement malsaines) : je n'en sais trop rien. Mais j'ai encore une source - car l'histoire n'est que ça - tiré du témoignage d'un enseignant d'université qui parlait d'une vidéo de choses infâmes. C'est l'histoire.
Le droit des publicistes ? Ils sont à ce qu'ils disent : une aristocratie. Les aristocrates sont une espèce vieillotte, prétentieuse, hautaine et en train de disparaître. Elle a démontré son inutilité. On leur préfère le populaire, l'accessible, le simple. Et on fera très simple effectivement. Kamto ne peut plus être candidat. Il ne remplit plus les conditions.
C'est lui-même qui s'est éliminé. C'est lui-même qui l'a dit. L'histoire ne fait que le répéter. À propos : j'ai beaucoup parlé du passé. Un clin d'œil sur l'avenir. L'inhumation a lieu en octobre. On ne pleure pas la mort du pape. On l'enterre. Et ça, c'est très historique. Si ancien et si d'actualité...