Actualités of Wednesday, 28 December 2016

Source: cameroon-info.net

Un ex-gendarme poursuit le ministère de la Défense en justice

Des éléments de la gendarmerie nationale Des éléments de la gendarmerie nationale

Benoît Tankeu, ex-gendarme, poursuit le Ministère de la Défense (MINDEF) à qui il attribue sa contamination à une maladie «professionnelle et sexuelle». Selon le journal Kalara paru le 27 décembre 2016, l’auteur de la plainte n’a pas comparu devant le tribunal administratif de Yaoundé le 20 décembre dernier. D’après son mandataire, un ancien officier supérieur de l’armée, «il en serait incapable depuis qu’il a été diagnostiqué porteur du virus de l’hépatite B en 2011. Il a expliqué que son mandant est toujours alité et sa famille est dépourvue de moyens financiers pouvant contribuer efficacement à sa guérison», peut-on lire.

Benoit Tankeu a saisi la Chambre Administrative de la Cour Suprême le 16 décembre 2011. Il accuse le MINDEF de l’avoir chassé des effectifs de sa promotion (élève gendarme) dès la connaissance de son état de santé. Il exige d’être réintégré dans ses droits, et que lui soit allouée une compensation de 170 millions de FCFA pour divers préjudices.

«Dans sa requête, M. Tankeu raconte qu’il a été reçu au concours de recrutement des élèves gendarmes et admis en section musique de ce corps de l’armée. Jugé sain de corps et d’esprit, il a été déployé au Centre d’Instruction de Formation de l’Armée Nationale (CIFAN) dans la Région de l’Adamaoua, pour une périodicité d’un trimestre. Au bout de trois mois et douze jours, il a été informé qu’il était porteur du virus de l’hépatite B et a immédiatement été radié des effectifs», relaie le journal.

Le plaignant soutient qu’il a été déclaré sain avant son départ pour le centre de formation. Au cours de son déploiement au CIFAN, il dit avoir été en contact avec ses frères d’armes, «des hommes en tenue» qui seraient des «personnes cibles» les plus touchées par l’hépatite B, C et D. Selon lui, sa contamination a été rendue possible à cause de la «cohabitation et la proximité physique qu’il a entretenue malgré lui avec les porteurs de cette infection». Pour lui, au lieu de le radier, le MINDEF aurait dû lui procurer des soins appropriés parce qu’il avait déjà fait allégeance au drapeau.

LE MINDEF estime que le plaignant a fait preuve de «non-abstinence sexuelle». Il aurait par conséquent contracté sexuellement le virus de l’hépatite B. Le tribunal a renvoyé l’affaire au 17 janvier 2017.