La charge vient d’un ancien responsable en chef de l’Education Nationale au Cameroun. Charles Etoundi a vivement critiqué la politique du gouvernement en matière des manuels scolaires. Il participait hier, 15 novembre à un forum organisé à Yaoundé par le Réseau parlementaire Espérance-jeunesse.
Le président du Conseil d’administration du Centre d’Édition et de Production pour l’Enseignement et la Recherche (CEPER) n’y est pas allé du dos de la culière. La Nouvelle Expression (LNE) parue ce matin indique que deux cibles ont été pointées.
D’abord la Commission Nationale d’Agrément du Livre Scolaire (CNALS) que dirige l’ancien recteur d’université, Jean Tabi Manga. «La Commission Jean Tabi a fait éclater la quantité des manuels», a regretté l’ancien ministre. Notre confrère souligne à ce propos que la CNALS a fait passer de 5 à 8 la norme de livre maximum par discipline.
Le deuxième responsable indexé est le gouvernement camerounais. Selon le PCA du CEPER, note LNE, l’État n’a pas été capable de mettre en place un cadre, un document, encore moins une loi précisant la vision du Cameroun dans le domaine. «Personne ne peut donner les critères encadrant le métier d’éditeur au Cameroun», constate Charles Etoundi.
Le désordre, selon lui, est né de la libération du marché du manuel scolaire en 2002. Un forum national a été organisé en 2012 sans succès. En organisant le forum de mardi, le Réseau parlementaire Espérance-jeunesse veut poser les jalons d’une réflexion pouvant déboucher sur un cadre législatif et réglementaire dans le domaine.