Les abus de pouvoir des forces de l’ordre et de sécurité augmentent chaque jour le nombre de décès et de blessés graves au sein de la population. Pour quelques billets misérables, il a été plusieurs fois donné de constater dans les différentes régions du pays que des policiers, des gendarmes ou des militaires utilisent des méthodes extrêmement violentes pour faire mal aux citoyens, histoire de leur faire peur ou d’arriver à leurs fins.

Nous avons eu l’information selon laquelle ces dernières heures, un gendarme a tiré et brisé les pieds d’un individu à Ngoro dans le Mbam et Kim. C’est suite à une altercation entre un habitant du village Mounga à Ngoro.

Selon les faits, un certain Nazar qui travaille avec des gendarmes, « demandait à la victime de s'acquitter de ses 1 000 francs CFA pour défaut de Carte nationale d’identité (CNI), situation qui le conduit à ouvrer le feu ».

La jambe de la victime est grièvement blessée et les habitants du village Mounga ont immédiatement assailli la brigade de gendarmerie de Ngoro. La victime a été conduit à l'hôpital militaire de Yaoundé pour des soins.

Le lanceur d’alerte Nzui Manto explique de son côté qu’en assiégeant le poste de gendarmerie, les habitants du village mounda étaient « déterminés à capturer le gendarme fautif ayant ouvert le feu dans la jambe d'un civil qui quelques minutes auparavant refusait de mouiller la barbe de l'homme en tenue suite à la non présentation de la Carte nationale d’identité (CNI) ».

Il explique également que « blessée, la victime traînant son demi-pied a été urgemment admis dans un centre de santé de référence de la ville ». Le peuple a longtemps supporté ces abus de pouvoir de telle sorte que la relation entre les forces de l’ordre et les populations se sont beaucoup détériorées. On croirait avoir affaire à deux (02) camps en guerre.