L’Œil du Sahel révèle l’existence d’un réseau de trafiquants de faux titres d’exonérations diplomatiques au ministère des Relations Extérieures. A en croire le journal, dans sa livraison de ce 26 juillet 2017, le Ministère des Relations Extérieures (MINREX) serait en ébullition. C’est que, lit-on, un réseau de trafiquants de faux titres d’exonérations diplomatiques y a été découvert. Les auditions sont en cours. Elles ont même déjà conduit à l’incarcération d’un cadre de ce ministère à la prison centrale de Kondengui.
L’Œil du Sahel renseigne que les enquêtes sont menées par des éléments des services spéciaux de police. « En effet, au mois de juin dernier, 4 conteneurs de 20 pieds contenant en majorité du champagne et des whiskies, ont été saisis au Port autonome de Douala. Selon nos sources, le manifeste de cette cargaison était accompagné d’un titre d’exonération diplomatique délivré, ou supposé l’être par le Secrétaire général du MINREX, Félix Mbayu ».
Pourtant, après vérification, les éléments de la douane vont s’apercevoir que la cargaison de spiritueux n’est pas destinée à une mission diplomatique, mais bien à un particulier. De fait, elle ne devrait pas bénéficier d’exonération diplomatique.
Les enquêtes sont donc ouvertes. Les auditions se multiplient à la sous-direction des Privilèges, des immunités et des affaires consulaires, qui a la charge d’établir les exonérations diplomatiques, généralement signées du SG. Dans la foulée, indique le journal, Félix Mbayu, est convoqué dans les services du Premier Ministre pour expliquer cette situation qui cause de gros manques à gagner pour l’Etat.
« En fin de compte, l’enquête pointe Roger Etoungou comme l’artisan de la fraude découverte par les douaniers au mois de juin dernier. Selon différentes sources, c’est un cadre contractuel d’administration, en fonction au service des Affaires consulaires, qui a traité le dossier incriminé et l’a soumis pour signature au SG », ajoute notre confrère.
Ce dernier est d’abord muté courant juillet à la Division des Camerounais de l’étranger, avant son interpellation le 20 juillet et son incarcération à la prison centrale de Kondengui. Les enquêteurs n’ont cependant pas refermé le dossier. Ils pensent que Roger Etoungou n’est que la chaîne d’un maillon de fraude qui concerne de hauts responsables de ce ministère. Surtout qu’il ne s’agit pas de la première affaire de fraude.