Selon des sources, c’est depuis mardi dernier que Sokem Ngale Mborh, l’un des adjoints du Procureur général près la Cour d’appel du Sud-Ouest à Buea est aux arrêts.
Diverses sources officielles à Buea et à Yaoundé ont confirmé au quotidien Le Jour l’interpellation de Sokem Ngale Mborh, l’un des adjoints du Procureur général près la Cour d’appel du Sud-Ouest à Buea. Le journal rapporte dans son édition du vendredi 27 janvier 2017 que le magistrat en détention à Yaoundé d’après une source judiciaire locale «a été interpellé par des éléments de la police entre Buea et Kumba mardi matin et conduit vers une destination inconnue».
La même source laisse entendre que son collègue a été pris «très probablement» dans le cadre des enquêtes en cours contre les leaders de la contestation sociopolitique qui paralyse les deux Régions anglophones du Cameroun, à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Cette nouvelle interpellation d’un magistrat risque de n’être pas bien accueillie à la Cour suprême selon le journal qui se demande si «Sokem Ngale Mborh est soupçonné d’appartenir au mouvement sécessionniste SCNC ou alors serait-il lié à certains meneurs de la contestation comme le laissent entendre certains membres de la Cour d’appel du Sud-Ouest?».
En tout cas, à l’heure actuelle, il est difficile de le dire. Des indiscrétions indiquent que celui qui officie à la Cour d’appel du Sud-Ouest depuis 2014 est soupçonné d’avoir émis ou transféré des messages «séditieux».
«Pour l’instant, des témoignages de responsables de la sécurité indiquent que le haut magistrat a été arrêté après délivrance d’un mandat légal «signé par les autorités compétentes», par des éléments combinés de la police et de la gendarmerie qui l’avaient préalablement cerné. Sokem Ngale Mborh a été interpellé et conduit dans les services locaux de la police, puis conduit à Douala d’où une autre équipe l’a conduit à Yaoundé. Il aurait été escorté par des éléments appartenant aux groupements mobiles d’intervention du Littoral et du Sud-Ouest», rapporte le journal.
Par ailleurs le quotidien rapporte que le magistrat originaire du Département du Lebialem est arrivé à Yaoundé tard dans la nuit de mardi, peu après 23 heures. «Mercredi matin, le magistrat a obtenu une mise en liberté provisoire et ordre lui a été donné de se représenter aux autorités judiciaires «à la gendarmerie» jeudi dès la première heure. Aussi a-t-il passé la nuit de mercredi à jeudi chez une relation dans la ville de Yaoundé. Mais depuis hier matin, aucune nouvelle. «Ses téléphones ne répondent pas et toute sa famille est inquiète», a-t-on appris de source proche de l’intéressé. Des sources du Jour indiquent que ce magistrat a été transféré hier au Secrétariat d’État à la Défense (SED) avant d’être provisoirement libéré. Il est convoqué au tribunal militaire lundi», peut-on lire dans le journal.