La Fédération camerounaise de football (Fecafoot) toujours au cœur des débats. Cette fois-ci encore, c’est une rocambolesque affaire d’argent dans laquelle le patron du football Samuel Eto'o Fils serait le fautif. Et la Fédération internationale de football association (FIFA) aurait d’ores et déjà pris des mesures drastiques pour punir celui à qui on attribue le tort.

« La Fecafoot mise sous restriction par la FIFA. Les malheurs de Dadis Camara (Samuel Eto'o Fils, ndlr) ne sont qu’à leur début à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Le coup porté par la Fédération internationale de football association (FIFA) est rude.

Au terme de son audit de l’année écoulée qui correspond à la première année de gestion de Dadis Camara, l’instance faîtière du football mondial a décidé de placer la Fecafoot sous restriction financière.


La FIFA place une fédération sous ce régime quand elle est incapable de justifier l’utilisation des fonds Forward versés pour le fonctionnement de l’association et le développement du football.

Ce montant est d’un million de dollars par an, payé en deux quotités. La FIFA audite elle-même l’utilisation de ces fonds sur pièce et sur place. Mise sous restriction financière, la Fecafoot est donc coupable d’avoir utilisé l’argent versé par la FIFA autrement que pour son fonctionnement pour une destination autre que celles prévues par le protocole Forward (salaires des employés, entretien des infrastructures, stages, formation, etc.).

Tant que la Fecafoot demeurera sous restriction, elle ne recevra plus de fonds Forward de la FIFA que Gianni Infantino a promis de passer à 02 millions de dollars par an s’il est élu en mars prochain. De plus, la Fecafoot est exclue des 04 millions de dollars du prochain cycle Forward destinés au financement des investissements.

On découvre chaque jour que la situation financière de la Fecafoot va de mal en pis. En plus des arriérés qui s’accumulent tant auprès des prestataires que des acteurs, le personnel vit la disette dans sa chair.

Le personnel d’appui pour l’organisation du match Coton Sport VS Mamelodi s’est rendu à Garoua par route. Les clubs n’en peuvent plus, ils attendent les retombées du sponsoring du championnat. Les arbitres se font lyncher dans les stades alors qu’ils ne perçoivent plus leurs émoluments depuis plus de cinq journées.

Le gouvernement, lui-même titulaire d’une importante créance aujourd’hui à risque de 2,7 milliards, devrait commander un audit de la Fecafoot avant qu’il ne soit trop tard pour le football camerounais. Les mauvais résultats accumulés ces derniers temps ne sont que les prémices d’un malaise chaque jour plus profond », des propos signés Boris Bertolt.