L’histoire qui se raconte au sein d’une mini-cité de Forêt bar par Bonabéri est l’épouvantable retraite de Mama Diwanjo à Mindombè dans le Nord Makombè. Qui pouvait croire que cette mère de 3 enfants tous vivants dans cette cité de Bonabéri, subirait un sort aussi triste, une fois rentrée dans son village natal?
Il y a 30 ans de cela, cette belle Nkamoise avait été dotée dans ce village par un commerçant vivant à Yaoundé. De cette union sont nés 3 enfants sous scolarisés du fait de la discorde en continu des parents; et plus tard de leur divorce. Le mariage rompu Mama Diwanjo a réplié à Douala et survivait des petits boulots; ce jusqu’au jour où elle avait eu idée de rentrer dans son Nkam natal cultiver ses champs sur les terres de ses parents.
Malgré l’hostilité de ses enfants, Mama Diwanjo s'était installée dans son village. Hélas ici, elle avait été rapidement confrontée à la farouche hostilité de ses oncles paternels plus que déterminés à ne lui céder le moindre lopin des vastes terres laissées par son défunt père. Face à son entêtement, la solide femme a reçu une véritable décharge mystique une nuit.
Dans un cauchemar, elle s’est retrouvée poursuivie par tous les chiens du Nord Makombè. Et comme confirmation d’être sous attaque mystique, l’infortunée s’est réveillée » au petit matin avec les pieds qui avaient enflé. Et ses cheveux qu’un rasoir maléfique tondait au niveau de sa nuque chaque nuit. A tel point que C’est avec la mobilité carrément paralysée qu’elle a été ramenée par ses enfants en ville. Elle a rendu l’âme trois mois plus tard sans que les médecins n’aient pu diagnostiquer le moindre mal.
Chaque jour durant son calvaire, Mama Diwanjo confiait aux siens que ce sont ses oncles au nombre de 3 et leurs épouses qui avaient décrété une fatwa nocturne contre elle. Son inhumation dans une ambiance de discorde avait fini par avoir lieu dans ce village. Apeurés, ses enfants ont choisi de faire profil bas.
Or le plus inattendu est survenu le soir de l’inhumation de cette dame. A peine mise sous terre, que sa silhouette est apparue à plus d’un habitant du village.
Très vite il a circulé l'information que la défunte est revenue régler quelques comptes.
A peine 48 heures après son deuil, une branche d’arbre a achevé sa course sur la tête du premier de ses oncles, sur la route des champs, le tuant sur le coup. Le second a été découvert sans vie sur son lit, le jour de la neuvaine de Mama Diwanjo.
Le dernier à mourir dans cette fratrie était le benjamin de la famille, a succombé d' un accident de moto , de retour du marché.
A Mindombé depuis lors, les exorcistes se bousculent sur la tombe de Mama Diwanjo, question d’envoyer son esprit revanchard loin, de l’autre côté des mers.