Actualités of Sunday, 3 December 2017

Source: www.camerounweb.com

Un incendie criminel ravage le siège du parti PURS [IMAGES]

En image le bureau Serge Espoir Matomba dévasté par les flammes En image le bureau Serge Espoir Matomba dévasté par les flammes

La permanence de la formation politique Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS) à Douala a été victime d'un incendie d’origine criminelle au petit matin de ce dimanche 03 Décembre 2017. L'incendie s'est déclaré aux environs de 4h et a ravagé le bureau de Serge Espoir Matomba, candidat déclaré pour la présidentielle de 2018 contre Paul Biya.

Selon les informations, l'acte criminel a été perpétré par des spécialistes qui ont emportés des disques durs et documents du parti. Les dégâts matériels est considérable selon les responsables dudit parti.

Qui est Serge Espoir Matomba, candidat déclaré à la présidentielle 2018 ?

Il n’avait que trois ans lorsque Paul Biya est arrivé à la présidence de la République camerounaise. 35 ans plus tard, Serge Espoir Matomba est bien décidé à défier son aîné à la prochaine élection présidentielle (à moins que le chef de l’État ne s’y présente finalement pas). Voici ce qu’il faut savoir sur le candidat du Peuple uni pour la rénovation sociale (PURS).

Un enfant de Douala et de Bamenda

Serge Espoir Matomba naît le 30 Septembre 1979 à Douala. À l’époque, Paul Biya est Premier ministre d’Ahmadou Ahidjo et, en quelque sorte, patron de son paternel, Emmanuel Didier Baboulek, agent de police originaire du Nkam, marié à Naomie Mondj, mère au foyer de culture banen. La petite famille ne roule pas sur l’or.

« Élevé dans des conditions très modestes, j’ai bénéficié d’une éducation stricte, chrétienne, rigoureuse », se souvient Serge Espoir Matomba, qui change de domicile au gré des affectations de son père. C’est à Douala, à Bamenda, où il fréquente l’école publique bilingue, et à Mbanga que l’enfant de l’Ouest et du Littoral devient adolescent.

Il monte sa première entreprise à 17 ans

Il y fait ses premières armes, notamment lors d’un stage au sein de l’entreprise Okoyo, qui le conforte dans ses envies d’entrepreneuriat. À 17 ans, il créé sa propre structure, Espoir LDA, un cabinet d’étude et de viabilisation de projets et d’import-export, avec lequel il conseille des entreprises au sujet de leur stratégie.

Puis il tente sa chance à l’étranger, au Portugal et y crée Ton Super, une société de conseil dans le secteur des hydrocarbures. Il rencontre alors Daniel Proença, un des dirigeants de Galp Energie, multinationale pétrolière portugaise. Les deux hommes ne se quittent plus pendant plusieurs années, durant lesquelles les affaires de Serge Espoir Matomba sont prospères. C’est donc dans la peau d’un entrepreneur à succès qu’il rentre au Cameroun en 2008 et y fonde Ton Super Cameroun.

Un premier mandat politique en 2013

« J’ai aidé plusieurs de mes frères à lancer des entreprises, mais elles sont mortes quelques mois après leur naissance. J’ai compris que l’environnement socio-économique ne favorisait pas l’émergence des jeunes », explique alors Serge Espoir Matomba, qui envisage de s’engager en politique, malgré les inquiétudes de sa famille.

En 2010, il finit par fonder, avec d’autres personnalités, le Peuple uni pour la rénovation sociale (Purs) et en devient le premier secrétaire. Objectif : s’appuyer sur la jeunesse afin de proposer une alternance politique axée sur la bonne gouvernance. Le Purs s’active durant la campagne présidentielle de 2011 puis pour les législatives et les municipales de 2013. Il obtient lors de ces dernières sa première victoire : le 30 Septembre 2013, Serge Espoir Matomba est élu conseiller municipal de la commune de Douala IV.

Une ambition grandissante

Serge Espoir Matomba reste aujourd’hui le seul élu du parti, qui revendique officiellement 599 956 adhérents dans l’ensemble des dix régions du Cameroun. Cela ne l’empêche pas d’essayer d’imposer sa voix à travers les médias qui acceptent de l’inviter sur leurs plateaux ou dans leurs colonnes. N’hésitant pas à s’attaquer à Paul Biya, il y a récemment dénoncé l’abandon du Cameroun anglophone par Yaoundé, la corruption galopante ou encore le manque d’infrastructures sur le territoire.

Un discours que les Camerounais connaissent bien, pour l’entendre depuis de nombreuses années, sans grand effet, dans la bouche d’autres leaders de formations d’opposition. Serge Espoir Matomba saura-t-il se démarquer ? Aura-t-il les moyens de s’exprimer dans une campagne présidentielle confisquée par les partis traditionnels ? Il lui reste encore un peu plus d’un an pour faire ses preuves.