Actualités of Tuesday, 7 March 2017

Source: cameroon-info.net

Un inspecteur de police poursuit Paul Biya en justice

Alain Ndja avait été révoqué du corps de la Sureté nationale en 2013 par un arrêté attribué au Chef Alain Ndja avait été révoqué du corps de la Sureté nationale en 2013 par un arrêté attribué au Chef

Selon le journal Kalara paru lundi 6 mars 2017, Alain Ndja, inspecteur de police âgé de 37 ans conteste la validité d’un arrêté attribué à Paul Biya, émis le 12 mars 2013, le radiant de la police. À en croire ses propos, le plaignant était interné à l’hôpital Jamot de Yaoundé, souffrant d’une maladie psychiatrique quand un constat d’absence irrégulière à son poste a été dressé à son encontre. Il dit avoir reçu par la suite une demande d’explication environ deux mois après sa traduction au conseil de discipline, il a été convoqué devant cette instance, seulement quatre jours avant sa tenue.


Dans la même veine, l’inspecteur de police affirme n’avoir pas été mis au courant des délais de consultation du dossier d’accusation contre lui, entre autres. Pour cela, Alain Ndja sollicite en réparation, l’annulation de sa révocation, une compensation de 50 millions FCFA et sa réintégration, peut-on lire dans le journal.


Devant toutes ses réclamations, la DGSN estime que le fonctionnaire n’a jamais informé sa hiérarchie «par tout moyen laissant trace» de la situation qu’il vivait. Affecté à l’époque des faits à l’unité de police de Ndom dans la Sanaga maritime où il officiait depuis le 16 novembre 2011, il sera porté disparu et fera une réapparition onze mois plus tard.


Aussi, selon les dispositions de l’article 53 nouveau de la Constitution du Cameroun, notamment dans son alinéa 3, «les actes accomplis par le président de la République en application des articles 5, 8, 9 et 10, sont couverts par l’immunité et ne sauraient engager sa responsabilité à l’issu de son mandat». Pour le tribunal administratif de Yaoundé, «aucun procès mettant en cause des actes de Paul Biya ou des personnes qui en reçoivent délégation de son pouvoir, ne peut être connu des juridictions camerounaises». Voilà le raisonnement émis par le juge Anaba Mbo le 21 février dernier dans cette affaire opposant un policier à la Délégation générale à la Sûreté Nationale (DGSN).