Polycarpe Tanga Awono a assommé Nassourrou Moussa d’un coup de poing. Après avoir saigné abondement, la victime présente un nez tuméfié. On attend toujours la réaction des autorités compétentes.Méfiance et suspicion polluent l’atmosphère ce vendredi 10 mars 2017 à l’hôtel des finances de Bafoussam. Au niveau des bâtiments abritant le centre régional des impôts de l’Ouest et le centre des impôts des moyennes entreprises(Cime), cette ambiance se trouve particulièrement lourde.
Seule la porte 21 est ouverte et sert de cadre aux inspecteurs vérificateurs du Cime. La porte 20 est fermée. Tout comme Polycarpe Tanga Awono et Moussa Nassourrou ne sont pas visibles. Et pourtant leurs noms au bout de certaines lèvres qui, en toute discrétion, évoquent la bagarre dans laquelle s’est illustrée les deux hommes le vendredi 03 mars 2017.
Les inimitiés
Une dérive qui traduit bien que les hostilités et les batailles pour le contrôle des prébendes connaissent des escalades au sein de l’administration fiscale dans la région de l’Ouest. Ce qui n’a pas rendu le mardi 07 mars 2017 la tenue de la réunion de coordination hebdomadaire présidée par Luc Désiré Nkono, chef de centre régional des impôts à l’Ouest. Tout comme celle de mardi 14 mars 2017. Des sources fiables font savoir que la gestion des conflits survenus il y a plus de 10 jours entre deux inspecteurs vérificateurs en service au Centre des impôts des moyennes entreprises (Cime) a meublé les débats…renforcé et les inimitiés. « Moussa Nassourrou a reçu un coup de poing au nez au moment ou il passait dans les couloirs de l’hôtel des Finances. Il a abondamment saigné. Il est sorti des gongs de son subordonné grâce à l’intervention de l’inspecteur général des services», raconte une source ayant requis l’anonymat.
La calomnie, la délation, la haine…
Notre informateur poursuit en soulignant que le chef de Centre se trouve englué dans une spirale infernale par des collaborateurs difficilement maitrisables. Parce que, précise-t-on, en dépit des notes de service et différents rappels à l’ordre édictées pour restaurer la discipline en dénonçant, le 27 octobre 2016, l’insubordination et l’absentéisme de certains personnels- dans cette administration placée sous sa responsabilité, les choses semblent toujours compliquées et les rapports conflictuels entre collègues sont légions. « La calomnie, la délation, la haine, le mouchardages, la jalousies et les règlements de compte ont été érigés en normes. Des cadres proches du chef de Centre à l’instar de Tanga Awona ont développé des attitudes arrogantes à l’endroit de tout le monde », soutient-on. Ce qui semble aux antipodes de la posture officielle du chef Crio qui le 27 octobre 2016 écrivait : «Il m’a été donné de relever que le personnel a pris des libertés injustifiées se traduisant par des retards, absences et départs en congés en marge de la réglementation. Cette attitude n’est pas sans répercussion sur l’atteinte des objectifs tant qualitatifs que quantitatifs assignés à notre administration.» « Quelle honte pour l’administration fiscale ? Comment un inspecteur des inspecteurs peut-il assommé son chef hiérarchique juste parce qu’un dossier lui a été retiré ?», s’interroge-t-on au sein de ce démembrement de l’administration fiscale à l’Ouest. Surtout ceux ayant vécu la scène de bagarre survenue le vendredi 03 mars dernier, aux environs de 12 heures. Ce jour, Tanga Awono, inspecteur vérificateur au Cime et chef de la cellule de Coordination au Crio, a assommé d’un coup de poing Moussa Nassourrou, chef de la brigade des contrôles et vérifications au Cime.
Autres protagonistes de cette affaire
Suivant la même source, M. Tanga Awono voulait enchaîner les hostilités contre son collègue en l’assommant avec une chaise de bureau. Mais…Des informations puisées à bonne source, Tanga Awona s’estime victime d’une « cabale » orchestrée contre lui par son chef hiérarchique au niveau du Cime, Moussa Nassourrou. Il s’est plaint auprès du gouverneur de la région de l’Ouest et a saisi un huissier de justice de la place. Celui est descendu au Cime pour entendre Alexis Tonga, chef de ce démembrement de l’administration fiscale et autres protagonistes de cette affaire, dont Ngoudi Elongué, inspecteur vérificateur dans le même service.Selon des sources introduites, Tanga Awono n’approuve pas que son chef hiérarchique, au motif qu’il aurait perçu des pots de vin chiffré à environ 10 millions de francs Cfa, l’ai déchargé d’une mission de contrôle effectuée par ses soins dans un établissement de microfinance de la place pour confier cette charge à Ngoudi Elongué.
Le climat de travail est devenu invivable
Une réunion de concertation entre le contribuable en question et les fonctionnaires du Cime s’est achevée en queue de poisson à cause des incompréhensions entre Tanga Awono et son chef hiérarchique direct, Moussa Nassourou. Sur la base des vérifications faites par Ngoudi Elongué, la société de microfinance indexée est soumise à un redressement fiscal. Ce qui pour Tanga Awono est contestable. Et il n’entend pas se laisser enseigner les principes du droit fiscal. Alors qu’en face ses collègues dénonce son insubordination et souligne qu’il agit comme « un chef de centre régional adjoint ». Ce qui traduit le sentiment suivant lequel, le climat de travail est devenu invivable au Cime et au Crio. Rendu au secrétariat de M. Nkono, le chef de centre régional des impôts de l’Ouest, pour en savoir plus sa secrétaire s’est débinée en vous envoyant vers le chef du service des affaires générales.