Le tragique incident a eu lieu le mardi 8 mai dernier. Frédéric Takang, journaliste correspondant de BBC Afrique au Cameroun, est déposédé de tous ses équipements de travail.
Ordinateurs, microphones, enregistreurs et téléphones… tous y passent sans avoir la pitié de ses bourreaux. Ce drame est le troisième de la semaine dans le chef-lieu du Nord-Ouest, Bamenda. Des journalistes tabassés, volés… toute action barbare est utile pour intimider.
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Edmond Ndeh, journaliste Camerounais est aussi une victime. Déshabillé puis filmé par des inconnus ces derniers lui auraient demandé de payer une rançon de 2 millions de FCFA dans le cas contraire, la vidéo sera exposée sur la toile.
Alors que le monde célébrait sa journée Internationale de la Liberté de la presse il y’a quelques jours, la presse au Cameroun reste encore un véritable challenge. Le cadre d’exercice des médias, les conditions de travail des journalistes et les différentes sanctions qui leur sont infligées inquiète l’organisation.
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«L’audiovisuel et la presse écrite sont florissants au Cameroun, mais de nombreuses radios présentes sur l’ensemble du territoire n’ont pas reçu leur agrément définitif. Une technique utilisée par le gouvernement pour les garder sous la menace permanente d’une fermeture. Autre pratique récemment observée : la poursuite des journalistes pour diffamation sans qu’ils en soient avertis. Ces derniers se retrouvent ainsi condamnés à des amendes exorbitantes ou à des peines de prison sans avoir jamais pu se défendre devant un tribunal», souligne l’organisation Reporters sans frontières.
En 2017, Le pays arrive à la 130e position sur 180 pays classés en matière de la liberté de la presse.