Dans une sortie remarquée, Rodrigue Tongué Ndeutch, journaliste à Canal 2 International, a pointé du doigt le rôle destructeur des "faux opposants" dans le paysage politique camerounais. Selon lui, ces acteurs politiques causent plus de tort à l'opposition que le régime lui-même.

"Les faux opposants sont comme les faux frères", affirme le journaliste dans une analyse sans concession du paysage politique actuel. Il leur reproche notamment de s'attaquer systématiquement aux formations politiques qui présentent une réelle alternative, citant notamment le cas du PCRN, du MRC, de l'UPC et du SDF.
Le journaliste dénonce particulièrement les tentatives de certains acteurs d'enfermer le MRC dans une dimension ethnique, ainsi que la marchandisation de l'UPC et la prise en otage du SDF par l'instauration d'un "choix censitaire". Ces manœuvres, selon lui, servent indirectement les intérêts du pouvoir en place.

Cette prise de position courageuse tranche avec l'attitude habituelle d'une partie de la presse camerounaise, souvent accusée de complaisance envers le pouvoir. Dans un contexte où les médias sont régulièrement critiqués pour leur manque d'indépendance, l'intervention de Tongué Ndeutch apparaît comme un appel à plus de transparence et d'honnêteté dans le traitement de l'actualité politique.

Cette analyse du journaliste de Canal 2 International soulève la question cruciale de l'authenticité de l'engagement politique dans l'opposition camerounaise, et met en lumière les défis auxquels font face les partis d'opposition dans leur quête d'une alternance politique.