Actualités of Wednesday, 19 October 2016

Source: koaci.com

Un journaliste interpellé puis incarcéré à Yaoundé

Nestor Nga Etoga, journaliste et directeur de publication d'un hebdomadaire d'investigations Nestor Nga Etoga, journaliste et directeur de publication d'un hebdomadaire d'investigations

Nestor Nga Etoga, journaliste et directeur de publication d'un hebdomadaire d'investigations, a été interpellé hier mardi aux environs de 10 heures, au lieu dit "Rond point Nlongkak, puis rapidement incarcéré dans une cellule de la délégation régionale de la police judiciaire du Centre Drpj.

Au moment où KOACI quittait la délégation régionale de la police judiciaire du Centre où est détenu le journaliste, il n'avait pas encore été auditionné.

Le mandat d'amener, -consulté par KOACI-, signé de Georges Gérard Meka, procureur près le tribunal de première instance du Mfoundi, Yaoundé Centre administratif, retient le"Chantage" comme motif d'arrestation du journaliste.

La plainte est initiée par Fipcam, une société forestière basée à Mfou (25 km de Yaoundé).

De l'aveu du journaliste, camerounais a la réputation établie dans les investigations, il enquêtait sur les conditions de travail à la Fabrique des parquets du Cameroun(Fipcam). Où les travailleurs de cette entreprise du secteur du bois se plaignent de leurs conditions de rémunération, de l'absence de prise en charge sociale, du 13 e mois ...

À ces plaintes des agents, s'ajoutent celles des riverains qui évoquent des extorsions de terres.

Le journaliste dit avoir adressé à l'entreprise une demande pour "recoupement" afin d'avoir leur "version des faits".

"En guise de réponse" j'ai commencé à recevoir des appels anonymes et des menaces et ce matin cette arrestation après un piège tendu par une employée du Piasi", confie le journaliste camerounais.

D'après d'autres informations puisées à Fipcam par KOACI, l'entreprise dont les responsables disent avoir "le bras long" a promis d'envoyer "ce journaliste en prison pour servir d'exemple".

De nombreux journalistes camerounais font l'objet de menaces de mort, dans le cadre de leur profession, dans un contexte où les délits de presse ne sont toujours pas dépénalisés.