Le village Akonkang, situé à 5 kilomètres de Gadji et à 45 kilomètres de Bertoua, chef-lieu du département de la kadey à l’Est, a été le théâtre, le 20 septembre 2015, d’un évènement inhabituel. Il s’agit de l’enlèvement d’un jeune élève qui, selon nos sources, fréquente le Collège d’enseignement général (Ces) de Gadji en classe de 3ème.
L’élève s’est fait enlever alors qu’il se rendait à Batouri pour écouler sa marchandise, comme c’est l’habitude des enfants de la localité les jours du marché périodique.
Pour vite rallier le marché, il a fait de l’auto-stop. «Il faisait de l’auto-stop pour se rendre à Batouri comme presque tous les samedis. Mais, mal l’en a pris cette fois car, il est tombé entre les mains des malandrins», explique M. Richard, le chef du comité de vigilance du village Gadji.
Ce dernier renchérit en disant qu’« après l’avoir accepté à bord de leur véhicule de marque Toyota Hilux, chose quasi impossible, par ce que ces gens n’acceptent presque jamais les auto-stoppeurs, ils ont roulé une dizaine de kilomètres jusqu’à ce qu’ils arrivent au village Tikondji.
Là-bas, ils vont faire demi-tour en direction de Bertoua, ignorant les questions du jeune-homme qui, plus tard, va réussir à passer un coup de fil à sa famille pour leur expliquer la situation. C’est ainsi que les ravisseurs ont saisi son téléphone».
Après ce coup de fil, le père de l’élève va très vite informer le chef du village Gadji qui, à son tour, va interpeler son comité de vigilance et le commandant de la brigade de gendarmerie de Batouri. Aussitôt informé, le comité de vigilance va se mettre en ordre de bataille, en contrôlant toutes les voitures qui transitent par là, en direction de Bertoua.
Mais, selon certains témoignages, cette voiture recherchée et soupçonnée d’être une voiture d’une société de téléphonie mobile serait déjà passée « J’ai vu une voiture de la société soupçonnée passer ici, il y a vingt minutes environ et roulant à vive allure», explique un commerçant de la place.
De son côté, le commandant de brigade de Batouri va alerter les forces de l’ordre de Bertoua qui, à leur tour, vont entamer les recherches. Au moment où nous quittions les lieux du drame samedi soir, les recherches étaient toujours en cours et les populations étaient effrayées vis-à-vis de cette situation.
Déjà, la collaboration entre le comité de vigilance du village Gadji et les forces de l’ordre a plusieurs fois porté des fruits. L’on se souvient encore de l’arrestation par ce comité de vigilance d’un malfrat qui venait voler des motos à Bertoua, afin de les vendre dans les petits villages du département de la Kadey, à l’Est, il y a quelques semaines.
Pour l’heure, les populations ainsi que la famille du jeune homme enlevé ont dit avoir confiance aux forces de maintien de l’ordre.