Depuis les offensives de Gamburu, Ngoshe, Sambisa et bien d’autres sous les noms de codes, Thunder, Arrow 4, 9, l’armée camerounaise a multiplié depuis quelques années des opérations militaires sur le sol Nigérian, neutralisant ainsi loin de ses frontières les bases ennemies de Boko Haram.
Si toutes les offensives en territoire nigérian se sont soldés par des succès spectaculaires des forces armées camerounaise c’est en partie grâce a une unité spéciale créée au sein du BIR pas connue du publique, le GSR, unité spéciale de reconnaissance.
Selon le magazine londonien Shephard spécialisé dans la fourniture d’informations relatives aux marchés de l’aérospatiale, de la défense, de la sécurité maritime et de la formation militaire, avant l’offensive camerounaise en sol ennemi, le GSR se sont infiltrés dans la zone opérationnelle, en vérifiant les itinéraires d’entrée prévus, les positions ennemies et les cibles d’artillerie.
Citant un officier du BIR,Shephard explique ‘’l’unité qui a été initialement connue sous le nom de Groupe spécial de Reconnaissance (GSR), avant d’être renommée simplement Long Range Group, a été mise en place en novembre 2015 dans le cadre de l’opération Alpha, le déploiement continu du BIR contre Boko Haram Dans la province du Grand Nord du Cameroun.’’…’’ la décision d’établir cette tenue spécialisée a été prise en décembre 2014 après que la commande BIR a identifié le besoin d’une unité spéciale de collecte de renseignements sur le terrain, capable de conduire une reconnaissance à longue distance comme prélude aux opérations antiterroristes transfrontalières .’’
Le personnel du nouveau groupe est sélectionné parmi les troupes de l’Opération Alpha en fonction des strictes exigences physiques, psychologiques et intellectuelles sont ensuite mis dans un programme de formation intensive qui dure environ 18 mois.
La formation comprend plusieurs modules spécifiques, y compris la cartographie avancée et la navigation, le sniping, les processus de planification de mission, l’exploitation sensible du site, la photographie et l’instruction tactique et sont menée à Maroua et au centre de formation de combat sahélien BIR à Mindf, explique Erwan de Cherisey dans le magazine Britannique.
Bien que l’unité ait la capacité d’opérer des mini UAV tels que le Dji Phantom commercial, actuellement en service avec le groupe d’observation de l’air du BIR (GOA), aucune information n’a encore été divulguée sur la question de savoir si cette fonctionnalité est utilisée de manière opérationnelle.
En plus de leurs tâches de reconnaissance, le personnel à long terme est également chargé de fournir une sécurité périmétrique pendant les recherches opérationnelles dans les villages, en fournissant une couverture de tireur d’élite aux forces impliquées.
Officiellement qualifié d’unité SOF par le BIR, tout comme les unités du Centre Anti-Terroriste du BIR, il est sans doute une force d’opérations spéciales en raison de la nature même des missions qu’il est chargé de mener.
Contrairement à leurs camarades BIR réguliers, les hommes du groupe Long-Range sont équipés de supports de plateaux balistiques modulaires, de casques légers et de jeux de communication individuels à longue portée. Les armes utilisées comprennent les 5,56 mm IWI Galil SAR et Galil ACE et le fusil Snilper Galil de 7,62 mm ainsi que les pistolets 9 mm Glock 17.
Alors que le Long-Range Group a été principalement axé sur le soutien des opérations transfrontalières offensives, ses capacités le rendent parfaitement adapté à la réalisation de tâches de collecte de renseignements dans le territoire camerounais dans le cadre de la campagne contre Boko Haram.
‘’On ne connait pas leur visage ni leur nombre tout ce qu’on sait ils sont recrutes dans nos corps d’Elite, le BIR a le sien il ne défile jamais’’ précise un expert spécialisé sur les questions militaires au Cameroun avant d’ajouter ‘’Ces gars sont rentré jusque dans la forêt de Sambisa au Nigeria, localisant ainsi les positions de l’état-major de Boko Haram, l’information a été transmise à l’armée Nigériane qui au lieu d’une offensive terrestre a préféré utiliser les bombardements aériens.’’