Abus de pouvoir, gourmandise, cupidité, désordre, etc. Tous ces mots peuvent très bien qualifier les agissements du maire de Lobo qui veut arracher 96 hectares aux villageois. Récit de Boris Bertolt.
C’est une autre situation de banditisme foncier comme celles vécues par d’autres Camerounais ces dernières années. En effet, Les populations de Tsek village proche du centre-ville de Lobo ont donné 18 ha à l’État pour la construction de la ville. Notamment afin de favoriser l’implantation des entreprises.
Sauf que le maire de la localité Bertin Obono Onguene a immatriculé les dits terrains, procédé aux morcellements et vendu ces terrains à des particuliers. Lui-même n’étant pas originaire de la localité, s’accaparant de 2 ha.
Lorsque le gouvernement lance des projets dans la localité, les 18 ha ont déjà été vendus. C’est alors que Bertin Obono Onguene vient prendre de nouveau 96 ha. Il obtient en complicité avec des responsables du ministère des Domaines et des Affaires foncières une DIP.
Les populations se rebellent et font annuler cette DIP. Sauf que quelques mois après, alors qu’elles croient le projet de banditisme foncier du maire abandonné, ce dernier fait ressortir cette DIP annulée pour exproprier les villageois et villageoises. Ces derniers ont rédigé un mémorandum de protestation à l’attention du président de la République.
Bertin Obono Onguene dit bénéficier de la protection du sénateur Mama Jean Marie et du ministre Benoit Ndong Soumhet.
Ndlr, la population locale ne se laisse pas faire. Et les bruits qui courent sont que le projet du maire est déjà voué à l’échec, surtout qu’il est très vite établi qu’il fait tout ça sans aucun droit.