Une prise importante ! C’est ainsi que L’Œil du Sahel présente la capture de ce membre présumé de Boko Haram. Dans son numéro du 3 novembre 2016, le journal renseigne qu’Abagana Modu a été interpellé le 31 octobre 2016 par des éléments d’un comité de vigilance à Kourgui, situé à une quarantaine de kilomètres de la frontière avec le Nigéria.
Boukar, un des éléments dudit comité de vigilance a livré son témoignage: «C’est un berger qui nous a dit avoir aperçu un suspect en brousse. Il nous a aussi dit qu’il portait une arme à feu, mais qu’il était couché sous un arbre. Nous nous sommes mobilisés et avons envahi la brousse sous la conduite du berger. Quand nous nous sommes approchés, nous l’avons effectivement. Il avait deux fusils de marque kalachnikov sans minutions. Nous l’avons neutralisé», a-t-il déclaré.
Selon le journal, Abagana Modu est originaire de la localité camerounaise d’Amchidé. À en croire un autre membre du comité de vigilance de Kourgui, «au moment de son arrestation, il détenait par-devers lui, entre autres, un téléphone portable. Il a demandé aux membres du comité de vigilance de l’autoriser à passer un seul coup de fil et que même s’il faut leur verser 100 millions de FCFA pour sa libération, cela sera immédiatement fait».
Le suspect serait passé aux aveux au moment de son audition à Mora. À ce sujet, le bihebdomadaire écrit: «…l’homme ne s’est pas montré peu avare en déclarations. Il s’est présenté comme un proche lieutenant d’Aboubakar Shekau (leader de Boko Haram NDLR). S’exprimant parfaitement en Kanuri, en Foulfouldé et en Haoussa, il a déclaré également être le chef du groupe de Boko Haram stationné à Greya. Et que c’est depuis cette localité qu’il planifiait des attaques et des attentats-suicides dans l’arrondissement de Kolofata et ses environs, et ce, jusqu’à Mora».
Le suspect a été transféré à Maroua dans les services spécialisés des forces de défense et de sécurité.