Selon le Journal L’Oeil du Sahel paru ce lundi le 19 septembre 2016, la trentaine d’assaillants de Boko Haram qui a mené l’attaque du 16 septembre 2016 sur la nationale N°1, entre Gouma et Kabo II dans l’arrondissement de Logone-Birni, venait du Nigéria. L’unique survivant de cette attaque est le sergent Yousouf Isma du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) en poste à Dabanga. Le journal indique qu’il se rendait à Kousseri et se trouvait dans un camion chargé de riz.
«Blessé lors de l’attaque, il a affronté tout seul le groupe d’assaillants, réussissant même à tuer un terroriste avant de se dégager», peut-on lire dans les colonnes du journal. Ce dernier rappelle que, le 17 septembre 2016, soit le lendemain de l’attaque, la rumeur d’une nouvelle incursion des terroristes à ce point de la frontière a contraint les autorités à renforcer la sécurité. «Nous avons pris des dispositions idoines pour sécuriser le transport des hommes et des biens et il n’y a pas eu d’incident. L’armée a même opéré un ratissage dans le secteur», explique un officier en service dans la zone.
Le journal indique en effet que deux bases de Boko Haram sont situées non loin du lieu de l’attaque. La première se trouve à 4 kilomètres environ et la seconde à Gaklé, à près de 6 kilomètres du lieu de l’attaque. «Ces deux bases constituent de petites positions avancées, car la plus importante dans ce secteur se trouve à Kalabalgué, à une trentaine de kilomètre de la frontière» explique une source administrative locale.
L’incursion des terroristes a essentiellement visé les camions. L’un chargé de sacs de riz qui se dirigeait vers Kousseri et l’autre à vide qui se rendait «vraisemblablement à Maroua». L’œil du sahel révèle que les assaillants ont vidé de moitié la cargaison du camion transportant le riz avant d’incendier le reste, tout comme ils ont mis le feu au deuxième camion. Les corps de 4 personnes ont été retrouvés totalement calcinés.