Actualités Criminelles of Monday, 11 July 2016

Source: 237online.com

Un militaire arrêté pour trafic d’armes à Dimako

Photo d'archives utilisée juste à titre d'illustration Photo d'archives utilisée juste à titre d'illustration

Ses complices et lui ont vendu 6 400 minutions en Centrafrique le 4 juillet dernier. Fin de business pour un présumé trafiquant de minutions.

Le sergent Bah Mename Donatien est aux arrêts depuis le 4 juillet 2016. L’homme en tenue officiait au Bataillon d’intervention rapide (Bir) Delta, dans le Sud-Ouest. Il a été interpellé par les éléments du contrôle mixte police-gendarmerie de Dimako, le 4 juillet, vers 5h du matin.

Il rentrait alors de la frontière Cameroun-RCA, au niveau du village Bombété, dans l'arrondissement de Ndélélé, département de la Kadey. De sources autorisées, ce militaire et ses trois complices ont réussi à livrer 6 400 minutions à des acheteurs établis en RCA. Au moment de leur forfait, ils arboraient la tenue militaire sans attributs. Ils étaient alors à bord d’un véhicule de marque Toyota Carina E, immatriculé LT 409 FH.

Dans la localité frontalière de Bombété, les quatre comparses ont réussi à écouler vers la Centrafrique huit caisses de minutions. Les munitions ont été vendues à raison de 1 000 F la pièce. Ce qui donne plus de six millions de F. Nos sources rapportent que les douaniers commis au contrôle à cet endroit précis avaient pourtant réussi à les intercepter quelques heures plus tôt. En tant que natif du coin, le sergent Doko Bello Joseph a pesé de tout son poids pour que le coup réussisse sans fausse note puisque maîtrisant les pistes frontalières.

Aussitôt le forfait commis, les poches pleines d'argent, les trafiquants décident de rentrer sur Bertoua. Dans la Carina E interceptée à Dimako, se trouvaient le sergent Bah Mename Donatien et son collègue, le sergent Doko Bello Joseph, lui aussi en service au Bir Delta. Ce dernier profitera du tumulte de l'interpellation pour prendre le large.

Bah Mename, tombé dans les mailles des éléments, dissimulera d’abord l’identité de son comparse. Au lieu de donner la vraie il dira plutôt que l'homme en tenue qui a fondu dans la nature s'appellerait Roger. Mais c’était sans compter avec le système de renseignement aussitôt mis en branle après la découverte de cette manœuvre.