Actualités of Wednesday, 16 March 2022

Source: www.camerounweb.com

Un nouveau collectif annonce une plainte contre les fonctionnaires qui « rackettent » les enseignants

La plainte sera déposée devant les tribunaux judiciaires La plainte sera déposée devant les tribunaux judiciaires

Il s’agit du Collectif des enseignants victimes des 30% (ENVI30%)

La plainte sera déposée devant les tribunaux judiciaires

Les fonctionnaires de plusieurs ministères seront accusés


Le collectif des Enseignants victimes des 30% pour les traitements de leurs dossiers administratifs ou pour le paiement de leurs droits financiers déposera plusieurs plaintes, à la fois nommément contre tout individu formellement identifié dans ce circuit de racket, et contre X pour l'ensemble de ceux non nommément identifiés et dont la justice se chargera elle-même de procéder à leur identification. C’est ce qui ressort d’une sortie que vient de publier le collectif sur les réseaux sociaux.

La plainte qui sera devant les tribunaux judiciaires compétents siégeant à Yaoundé vise plusieurs fonctionnaires et agents véreux respectivement des ministères :de l'éducation de base, des enseignants secondaires, de l'enseignement supérieur, de la fonction publique et de la réformes administratives, enfin v) des finances.

Le collectif des Enseignants Victimes des 30% annaonce qu’il ne considère aucune prescription dans les faits reprochés à tous ces fonctionnaires et autre agents véreux qui durant des années ont ainsi racketté sans aucune vergogne les Enseignants. Le collectif des Enseignants Victimes des 30% procédera bientôt à la collecte de toute information utile à ce sujet auprès des Enseignants jadis ou récemment victimes de ces pratiques (noms des fonctionnaires et agents racketteurs, leurs numéros de téléphones, les noms et contacts des leurs intermédiaires, les ministères et les services où ils exercent, les montants rackettés et la période, etc.).

Le collectif explique que ceux qui seront tentés de dire que ces Enseignants étaient eux-mêmes complices de corruption, doivent apprendre que seule la justice tranchera et décidera des qualifications et responsabilités des uns et des autres, mais jamais une victime ne saurait être placée au même bûcher que ses bourreaux. Les victimes de proxénétismes n'ont pour seul tort que de s'être retrouver entre les mains de proxénètes, mais certainement pas d'avoir consenti à être des victimes d'acte de proxénétisme. Ainsi les Enseignants longtemps abusés par des fonctionnaires véreux dans différents ministères et services publics de la république n'auront pour seul tort que de s'être retrouvé à la merci de ces fonctionnaires véreux, mais certainement pas d'avoir consenti à être abusés par lesdits fonctionnaires véreux et criminels », lit-on de la note du collectif.

Il y a bien une différence entre se rendre coupable d'un acte de corruption et être victime d'un acte de racket (à l'époque on disait, "rackettage"). Par exemple, le fait de payer un agent de l'Etat pour bénéficier d'un service auquel l’on n’a pas droit est bien un acte de corruption dans lequel autant le corrupteur que le corrompu méritent sanctions. Par contre, le fait d'être CONTRAINT par un agent de l'Etat d’accepter qu'il vous ponctionne sans aucune raison légale (à l'époque on disait, "ndjooh") 30%, 40%, voire 50% du montant de vos avancements professionnels ou de vos arriérés de salaire avant de vous restituer la "quote part" restante (après traitement effectif de votre dossier sur lequel il s'était volontairement assis, et là aussi sans aucune raison légale et cela parfois durant plusieurs mois voire durant des années), ne relève pas d'un acte de corruption de votre part, mais bien d'un rackettage dont vous êtes tout simplement la victime et pour lequel cet agent véreux devrait être poursuivi, sans prescription aucune sur l'année à laquelle il aura commis son acte.