Les applaudissements nourris et les cris de joie des populations réunies en masse le 27 avril 2016 à la place des cérémonies d’Ebebda, lors de la lecture du décret nommant Mohamadou Bouhari, et surtout, relevant André Yong
de ses fonctions, témoignent à suffisance du climat délétère qui régnait dans cette circonscription durant les 6 années d’exercice du Sous-préfet sortant. Toute chose qu’à souligner à grands traits le Préfet du département, Patrick Simou Kamsu.
«M. Mohamadou Bouhari, votre nomination comme sous-préfet dans cet arrondissement est en soi, porteuse de beaucoup d’espoir pour les populations d’Ebebda », affirmera le numéro 1 de la Lékié au cours de son discours d’insatallation. Non sans préciser que cette nomination « signifie la fin d’une certaine pratique du commandement territorial, caractérisé par l’insubordination hiérarchique, l’autoritarisme, la distanciation et la désinvolture vis-à-vis des populations et des initiatives de développement de leurs élites ». Mais également, « le parti pris sur fond d’intérêt personnel ».
Il revient ainsi à l’administrateur civil de 41 ans, originaire du département du Diamaré dans la région de l’Extrême Nord qu’est Mohamadou Bouhari, de redorer l’image du service public et de l’administration en général. Une administration qui, comme l’a indiqué Patrick Simou Kamsu, se doit d’être « citoyenne » en ce qu’elle s’oblige d’être « à l’écoute des populations et de promouvoir les initiatives de développement ». Dans le même esprit, le maire de la commune d’Ebebda, Syrinus Awana, souhaitera la bienvenue à celui qui, avant sa nomination, sous-préfet de Mayo Oulo dans la région du Nord.