Actualités of Wednesday, 9 March 2016

Source: L'Oeil du Sahel | Kmersaga

Un officier aux arrêts pour divulgation de documents

Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration

Le message-porté détaille les mesures prises pour lutter contre le terrorisme dans la capitale.

La faute est grave. En plein dans la guerre contre le terrorisme, un message porté du ministre délégué à la Présidence de la République chargé de la Défense, Béti Assomo, sur les mesures de sécurité prises dans la capitale en prévision des attaques terroristes, s’est retrouvé sur les réseaux sociaux le 04 mars 2016. Au-delà de la psychose qu’a suscité la circulation d’un tel document dans la population, confirmant les craintes des uns et des autres sur le fait que la capitale est plus que jamais une cible pour la secte terroriste Boko Haram, c’est davantage son impact sur l’opération de neutralisation des supposés terroristes infiltrés dans la ville de Yaoundé qu’il faut regretter.

D’abord parce que la divulgation d’un tel document met à nue la stratégie des forces de défense et de sécurité quand elle ne la questionne pas tout simplement. Ensuite parce que les terroristes, qui misent toujours sur l’effet de surprise pour agir, se sentant démasqués, ont tout loisir de se mettre au vert et de préparer un autre plan B sur la base des informations ainsi divulguées. Est-ce ce cas de figure qui s’est produit ? Possible. «Nous avons reçu, dans le cadre de la coopération sous-régionale, des informations fiables sur le fait que les terroristes comptaient frapper le 04 mars 2016 dans la capitale et qu’ils s’étaient terrés à la Briqueterie.

C’est pourquoi les forces de défense et de sécurité ont pris les mesures idoines qui s’imposaient. Il n’y a aucune stigmatisation d’un quartier ou d’une communauté. Si les renseignements nous avaient orienté vers le quartier Essos, nous aurions agi de la même façon», explique une source introduite. Toujours est-il qu’au cours d’une opération de neutralisation des suspects cette même journée du 04 mars 2016, seule une fille a été discrètement interpellée au quartier Briqueterie. Ceux avec qui elle était censée être, selon nos informations, se seraient volatilisés dans la nature. L’enquête ouverte renseignera davantage sur l’ampleur de la menace qui pèse sur la capitale camerounaise et aussi si la divulgation du document a permis aux suspects de se réorganiser si tant est qu’ils étaient impliqués dans la préparation des attentats.