Actualités of Saturday, 20 January 2018

Source: cameroon-info.net

Un officier de police accusé de soutenir et financer le terrorisme

Police camerounaise Police camerounaise

L’affaire est enrôlée au tribunal militaire de Yaoundé où la prochaine audience est prévue le 5 février 2018.
C’est une affaire qui ternit l’image du corps de la police nationale. Nana Madji, officier de police de premier grade, en service à Kousseri dans la région de l’Extrême-Nord, est poursuivi pour « financement des actes de terrorisme et complicité des actes de terrorisme ». Son procès s’est ouvert au tribunal militaire de Yaoundé en février 2017.

L’Œil du Sahel paru le 19 janvier 2018, s’attarde sur le sujet en signalant que depuis le 20 novembre 2017, « l’affaire a connu 4 renvois à la demande du Ministère public pour production d’éléments d’autres preuves. A l’audience du 9 janvier dernier, la présidente de la collégialité des juges, par ailleurs présidente du tribunal militaire, a informé par voie de communiqué, que l’audience était renvoyée au 5 février 2018 ».

Selon le récit de notre confrère, tout part du 5 janvier 2015. Ce jour-là, deux personnes sont interpellées à la frontière avec le Tchad. Ils ont sur eux, une cargaison de 41 armes de calibres différents. « Nana Madji, (le policier poursuivi) est alors en service au poste de surveillance frontalière de Goulfe, dans le région de l’Extrême-Nord. Vvec ses collègues et l’aide de l’armée tchadienne, il procède auxdites interpellations et plus tard, les deux contrevenants (Abaka Lya et Djibrine Grema) seront envoyés à la DGRE (Direction générale de la recherche extérieure) par l’Agence nationale de surveillance du Tchad.

En juin 2015, coup de théâtre. Convoqué par le Délégué général à la Sûreté Nationale (DGSN) à Yaoundé pour donner les détails de l’arrestation, il est signifié à Nana Madji qu’il serait le complice des trafiquants arrêtés. Il retourne cependant à l’Extrême-Nord parce qu’aucune charge n’est retenu contre lui. Le 1er juin 2016, il est de nouveau convoqué par le DGSN. Martin Mbarga Nguelé lui annonce qu’il est mis à la disposition de la DGRE.

Il va passer, renseigne notre confrère, 6 mois et 19 jours dans les locaux de la DGRE, subissant des interrogatoires. Le 19 décembre 2016, il est conduit à la direction de la police judiciaire de Yaoundé. Là-bas, une confrontation a lieu avec les deux trafiquants. Pour l’officier, « cette mascarade n’est que pure vengeance des trafiquants qui me l’avaient d’ailleurs promis au moment de leur arrestation ».