5 millions FCFA. C’est le montant réclamé par Pierre Mila Assouté, le président du Rassemblement démocratique pour la modernité du Cameroun (RDMC).
Cette somme correspond à une caution que doit lui rembourser le parti au pouvoir suite au rejet de sa candidature à la présidentielle de 2011.
Six ans après, le président du RDMC dit vouloir ne pas lâcher l’affaire. Il n’a toujours pas digéré sa colère contre le ministère de l'Administration territoriale (MINAT) qui avait refusé sa candidature et ainsi l’avait empêché de défier Paul Biya.
Il signe et persiste que sa « candidature avait été refusé sans motif valable ». Une source proche du dossier a confié à CameroonWeb qu’en 2011, la mise à l’écart de Pierre Mila Assouté a pour motif le différend qui l’oppose aux autorités camerounaises.
Une information corroborée par le magazine Jeune Afrique qui révèle qu’en 2006, Mila Assouté avait assigné l’État camerounais devant la justice et obtenu la saisie, sur un compte de l’État du Cameroun ouvert à la Société générale de banques à Paris, la somme de 2 443 000 euros, environ 1 602 508 000 F CFA.
Selon le président du Rassemblement démocratique pour la modernité du Cameroun, cet argent représentait l’indemnité due pour son rôle « d’entremetteur » dans le litige qui a opposé d’un côté l’État du Cameroun et la Cameroon Airlines (Camair) à la société sud-africaine Transnet, de l’autre.
Il rappelle que « depuis 2004, les membres du RDMC et ses électeurs potentiels sont humiliés à chaque présidentielle ». « Nos militants sont ostracisés, réduits au silence à cause des intimidations incessantes et la brutalité. Tous les meetings du parti, les efforts financiers consentis et la mobilisation générale engagée à l'intérieur et à l'extérieur du pays, se sont soldés par les rejets perpétuels, brutaux et injustes de leur candidat à l'élection », déplore Mila Assouté.
Présidentielle de 2018
À 18 mois de la prochaine présidentielle au Cameroun, le RDPM informe que « que toute manœuvre de passage en force avec un processus électoral non consensuel est d'avance voué à l'échec. »
Pour ce parti d’opposition, « le Cameroun ne sera pas éternellement otage d'un régime de croulants et de tricheurs sclérosés, au nom d'une stabilité de façade pour des intérêts autres que ceux de son Peuple».
Mila Assouté fait savoir que « la solution unique d’apaisement du climat pré-électoral avant 2018, sera le départ de M. Biya ».
Il estime que l’opposition peut gagner la présidentielle à trois conditions. Primo, obtenir les réformes par un dialogue de vérité et de bonne foi devant témoins. Secundo, entrer en confrontation immédiate et totale dans le rapport de force politique. Et enfin, entrer en confrontation immédiate et totale dans le rapport de force politique.
Fondé par Mila Assouté, le RDMC est un parti politique créé en Octobre 1995. À l’origine c’était le Ralliement au Changement pour la Nouvelle République (RCNR).