Actualités of Thursday, 28 September 2023

Source: www.camerounweb.com

Un pays à part : le gouvernement a signé une nouvelle arnaque

Infrastructures hydroélectriques Infrastructures hydroélectriques

L’avocat au barreau de Paris et candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2025, Me Christian Bomo Ntimbane a écrit une lettre ouverte au Premier ministre Joseph Dion Ngute pour partager avec lui ses inquiétudes liées à un problème qui occupe l’espace médiatique ces derniers jours.

L’objet est une « demande de clarifications au gouvernement camerounais sur une curieuse capitalisation des sociétés de gestion des barrages hydroélectriques de Nachtigal et de Kikot. La rédaction relaie pour vous le contenu de la lettre de Me Christian Bomo Ntimbane.

Monsieur le Premier ministre,

Il est citoyennement responsable de saluer les efforts du gouvernement visant à doter notre pays d'infrastructures hydroélectriques, en vue de couvrir nos besoins prégnants en énergie.

C'est le cas particulièrement avec la construction des barrages hydroélectriques de Nachtigal et de celui à venir de Kikot, qui devront apporter à terme environ 930 mégawatts supplémentaires en besoins énergétiques au Cameroun.

Ce qui pose problème et qui nous amène à solliciter vos clarifications, c'est davantage la répartition du capital des sociétés qui vont gérer ces infrastructures, à savoir la société Natchigal Hydro Power (NHPC) Company ou encore pour Kikot Hydro Power Company (KHPC) :

État du Cameroun 30 %

EDF 30 %

SFI 30 %

STOA 5 %

Africa 50 5 %

Celui de KHPC est de 50 % pour l'État du Cameroun et 50 % pour EDF.
Qu'est-ce qui peut justifier que l'État du Cameroun n'ait pas la majorité absolue dans le capital de ces deux sociétés de gestion, quand il est établi et constant que c'est bien l'État du Cameroun qui garantit la totalité des financements nécessaires à la réalisation de ces projets ? Soit pour près de 1 400 milliards de francs CFA.

En d'autres termes, c'est l'État du Cameroun qui apporte sa garantie souveraine pour lever les fonds nécessaires. La société EDF n'apportant que son expertise technique dans la gestion de ces projets énergétiques. Plus est, ces financements seront remboursés par les revenus de l'exploitation de ces barrages et non par les autres actionnaires.

Monsieur le Premier ministre, les clarifications de votre gouvernement sont dès lors nécessaires. Car il est difficile de comprendre que le Cameroun met sa garantie pour lever les fonds en vue du financement de la construction de ces infrastructures, mais qu'il soit obligé de partager à égalité les bénéfices avec son partenaire technique EDF qui n'apporte que son expertise dans la gestion des projets énergiques ou encore avec deux nébuleuses dont Africa 50 et STOA.

Qu'est-ce qui peut justifier un tel déséquilibre contractuel au préjudice de l'État du Cameroun et du peuple camerounais ?