L’organisation estime que le l’incarcéré subit un acharnement judiciaire et un emprisonnement injustifiable qui fragilise sa santé.
C'est un nouveau rebondissement que connaît l'affaire Amadou Vamoulké, contre le Trbunal Criminel Spécial (TCS). En effet, le Réseau des Défenseurs des Droits de l’Homme pour l’Afrique Centrale (REDHAC) estime qu'Amadou Vamoulke, ancien directeur de la Cameroun Radio Television (CRTV), subit un acharnement arbitraire et un emprisonnement injustifiable. Pour rappel, l’ex patron des chaines de radio et télé nationale est resté sous détention provisoire depuis plus d’un an, car incarcéré le 29 juillet 2016.
Au rang des motifs évoqués, le gonflement des montants de la redevance audiovisuelle estimée à 3,9 milliards de FCFA, en plus du détournement présumé de 595 millions de FCFA dont l’accuse le Tribunal Criminel Spécial (TCS). Ce montant avait été débloqué par la CRTV pour la mutuelle des personnes de la direction générale des impôts.
Au vu des accusations qui pèsent sur l'accusé, le RHEDAC exige la libération « immédiate» d’Amadou Vamoulke, peut-on lire dans le quotidien Le Messager du mardi 3 octobre 2017. Pour cela, le Réseau fait savoir par voie de communiqué de presse qu’il demande « avec la plus grande insistance, la réhabilitation et la libération sans délai de M. Amadou Vamoulke, injustement emprisonné depuis le 29 juillet 2016 à la prison centrale de Yaoundé Kodengui, principalement pour les faits supposés de malversation financière, qui n’ont rien à avoir avec l’enrichissement personnel ».
Pour rappel, le 19 septembre dernier, les avocats de l’inculpé ont déposé des conclusions qui ont déstabilisé la partie civile, indique le quotidien. Cette dernière a dû demander un nouveau report pour essayer d’apporter ses conclusions. En attendant la comparution de l’accusé le 6 octobre prochain, les responsables de l’audiovisuel francophone sur l’initiative d’Alain Massé, ancien directeur de Radio France avec la collaboration d’une coalition d’ONG camerounaise, lance une campagne de soutien pour dénoncer la détention arbitraire d’Amadou Vamoulké, peut-on lire dans le journal.