Actualités of Friday, 18 November 2022

Source: www.camerounweb.com

'Un policier m'a forcée à c0ucher avec lui sans préservatif': témoignages d'une pr0stituée

La jeune travailleuse de sexe abusée play videoLa jeune travailleuse de sexe abusée

Dans un reportage exclusif diffusé ce vendredi 18 novembre par Deutsche Welle, des travailleuses de sexe camerounaises ont livré des témoignages sur des cas d'agression sexuelle dont elles ont été victimes.

Dans le témoignage d'une des prostituées que la rédaction de CamerounWeb vous propose, l'on apprend que souvent, lorsque les policiers ou les gendarmes arrêtent des travailleuses de sexe, ils les soumettent à des rapports sexuels forcés et ou leur prennent de l'argent avant de les libérer.

Un témoignage révoltant, dans la mesure que la travailleuse de sexe qui son confie, a expliqué qu'une fois, un policier qui l'a arrêté, l'a soumise à un rapport sexuel non protégé. Ce qui lui a fait le plus grand mal.

"Les conditions de vie des travailleuses du sexe au Cameroun se dégradent chaque jour à cause de la clandestinité de leurs activités. Viols, stigmatisation ou escroqueries sont le quotidien de ces femmes...Les forces de l'ordre ne sont souvent d’aucun secours. Pire encore, les agents de police sont accusés de violenter ces femmes ou de profiter de leur autorité pour leur imposer des rapports sexuels", écrit notre confrère Deutsche Welle qui précise qu'au Cameroun, 5 000 cas de violences sexuelles sur des prostituées ont été récences entre 2021 et 2022.



L'histoire de la prostituée qui voulait rembourser son client

Elle dit se prénommer Martine, avoir 26 ans et déclare être partie de son village pour Douala afin d'y trouver une vie meilleure. Le mauvais pas dont il est question est lié à la vie qu'elle a donc « trouvée ». Ou, du moins, qui lui a été proposée par Brigitte, une sœur déjà installée dans la capitale économique, et active dans le domaine que Martine embrassera : la prostitution.

Environ trois semaines après son arrivée à Douala, Martine, aiguillée par Brigitte, prend ses marques. Et déjà se constitue une garde-robe, en attendant mieux. Dans la nuit de dimanche à lundi donc, les hasards de la « chasse » la conduisent à Bonabéri « Quatre Etages », où elle est invitée par un client. La belle consomme un chawarma (sandwich garni de viande épicée), deux bières, puis le couple prend la direction de Ngwele, pour une auberge appelée « Dedans », ou l'homme, prénommé Claude et surnommé dans le secteur « BP » (pour «Bon payeur »), a apparemment ses habitudes.

Ils prennent une chambre et Martine reçoit 5000 F en paiement anticipé. « BP » fait un tour dans la salle d'eau, s'y dénude et revient pour l'ouverture des hostilités. Mais Martine juge les proportions de l'adversité trop grandes et déclare forfait. Il n'y aura pas match.
Elle propose comme arrangement de remettre à Claude son argent, « moins mille francs pour le temps perdu ». Ce dernier ne l'entend pas de cette oreille. Pour digérer sa frustration, il veut les 5000 F mais aussi les 1000 F du sandwich et les 1000 F des deux bières. Soit, en tout, 7000 F. Martine n'a que cinq cents francs en plus du paiement susmentionné. Le ton monte du « Dedans » au dehors. La querelle attire l'attention, et quelqu'un finit par alerter la police (les Esir).

Pendant l'intervention, une passante s'enquiert de la situation... Edifiée, elle donne à Martine les deux mille francs requis pour boucler l'apurement de la « créance » exigée par Claude. La dame conseillera ensuite à la jeune femme de sortir de la prostitution, lui proposant d'ailleurs son aide pour le retour au village.