Le barreau de Yaoundé vient d'accueillir un nouveau membre au profil pour le moins atypique. L'abbé TASSIN Lukas, prêtre catholique de l'archidiocèse de Yaoundé, a prêté serment en tant qu'avocat stagiaire à la Cour d'Appel du Centre le vendredi 20 septembre 2024. Cet événement marque une première dans l'histoire du barreau camerounais et ouvre un nouveau chapitre dans les relations entre l'Église et le monde juridique.
L'abbé TASSIN fait partie des 738 avocats stagiaires admis suite au concours d'admission de 2024, où il s'est distingué par ses excellents résultats à l'examen d'aptitude. Sa réussite a été saluée par Mgr Jean MBARGA, Archevêque de Yaoundé, qui y voit une opportunité exceptionnelle pour l'Église de s'engager dans le domaine juridique.
Lors de la cérémonie solennelle de prestation de serment, le Père Lukas, désormais également connu sous le nom de Maître Lukas, a prononcé le serment traditionnel des avocats : "Je jure comme avocat d'exercer mes fonctions de défense et de conseil en toute indépendance, avec dignité, conscience, et probité conformément aux règles de ma profession et dans le respect des cours et tribunaux et des lois de la République."
Cette double vocation de l'abbé TASSIN, à la fois homme de foi et de loi, soulève des questions intéressantes sur la façon dont il conciliera ses responsabilités sacerdotales avec ses nouvelles fonctions juridiques. Son parcours unique pourrait apporter une perspective enrichissante au barreau, notamment dans les domaines du droit canonique et des questions éthiques.
L'admission de l'abbé TASSIN au barreau de Yaoundé pourrait également ouvrir la voie à d'autres membres du clergé souhaitant s'engager dans le domaine juridique. Cette évolution pourrait potentiellement renforcer les liens entre l'Église catholique et le système judiciaire camerounais, tout en offrant de nouvelles opportunités de dialogue et de compréhension mutuelle.
Alors que l'abbé TASSIN entame son stage d'avocat, de nombreux observateurs seront attentifs à la manière dont il naviguera entre ses deux vocations. Son parcours pourrait bien inspirer d'autres personnes à poursuivre des carrières multidisciplinaires, démontrant qu'il est possible de servir à la fois l'Église et la justice.