Le ministre des Marchés publics vient de sélectionner une entreprise pour la réalisation des études de faisabilité de trois infrastructures routières.
Le groupement constitué par les bureaux d'études techniques (BET) Egis International et Egis Cameroun a été retenu par le gouvernement pour la réalisation des études de faisabilité et d'avant-projet sommaire, en vue de la construction de trois autoroutes dans le pays, apprend-on sur le site du journal Investir au Cameroun. Le même média soutient que pour sa prestation, à exécuter dans un délai maximum de 15 mois, le groupement de BET susmentionné encaissera la somme de 857,9 millions de F.
Les projets autoroutiers concernés par ces études sont la 2e phase de l'autoroute Yaoundé-Douala, destiné à relier les deux capitales du pays par un axe routier moderne ; l'autoroute Edéa-Kribi, qui permettra de fluidifier la desserte du port en eau profonde de Kribi ; et l'autoroute Douala-Limbe-Bafoussam, qui est une composante de la boucle autoroutière Yaoundé-Douala-Bafoussam-Yaoundé. Si on avait déjà entendu parler des deux premières autoroutes, celle reliant Douala à Bafoussam (région de l'Ouest) et à Limbé dans le Sud-Ouest est une innovation.
Au ministère des Marchés publics (MINMAP), où le marché aurait été attribué, une source bien introduite confirme l'information. « Mais il ne faut pas courir en besogne. C'est juste une étude, qui rentre dans le schéma infrastructurel que le gouvernement souhaite développer à l'avenir. Pour avoir une meilleure visibilité sur les travaux futurs, tant en termes de coûts que de tracés à suivre.
On a commandé ces études juste pour en disposer et pouvoir anticiper sur les choses le moment venu », explique notre informateur. Il précise que le gouvernement a une vision autoroutière qui couvre toutes les régions, avec des autoroutes qui se rejoignent harmonieusement. Elles seront construites au fur et à mesure que les moyens le permettront.
Cependant, « les problèmes qu'on connaît aujourd'hui avec les deux autoroutes en chantier sont pour beaucoup dans la décision du gouvernement », souligne notre source. En effet, les pouvoirs publics ont opté ces derniers temps pour des projets en mode études/réalisation, qui ont très vite montré leurs limites sur le terrain. « Il y a des étapes à suivre dans la réalisation de projets d'envergure et on ne pouvait pas se soustraire longtemps à cela », regrette-t-on au MINMAP.
« A titre d'illustration, lorsque les études ne sont pas faites en amont, il arrive qu'on indemnise des populations deux ou trois fois, à force de rectifier le tracé comme ce fut le cas sur le chantier de l'autoroute Yaoundé-Nsimalen. Et c'est ainsi beaucoup d'argent dépensé, mais aussi beaucoup de temps perdu ».