Les présumés coupables nient les faits. Une enquête est ouverte pour déterminer d'éventuelles complicités au niveau de la Direction générale de l'immigration.
La Compagnie Nationale de Sécurité (CNS) centrafricaine vient de mettre la main sur huit (8) camerounais à Bangui, capitale du pays. Selon les autorités sécuritaires locales, les huit ressortissants camerounais seraient impliqués dans le trafic de passeports centrafricains.
Rejetant ces accusations, les mis en cause, expliquent pour leur part, être venus à Bangui pour l'investiture du nouveau Président de la République, Faustin-Archange Touadéra. Ils venaient précisément pour s'occuper de la restauration lors de cet évènement, disent-ils.
Au moment de leur arrestation, la police a retrouvé par devers eux des actes des naissances délivrés en Centrafrique. Dans son enquête, la police dit vouloir aussi déterminer d'éventuelles complicités au niveau de la Direction générale de l'immigration. Le trafic de passeport est courant dans ce pays qui sort d’une crise de plus de trois ans qui a conduit à l’instabilité du pays.
Selon les autorités locales, ce sont environ 8 000 faux passeports ordinaires et 900 passeports diplomatiques qui se sont retrouvé «dans la nature», en 2015. Ce trafic de passeports remonterait à l'ancien Président de la République François Bozizé, au pouvoir de 2003 à 2013.
En effet, il s'agirait de vrais-faux, en d'autres termes de vrais passeports vierges, fabriqués à Bangui, distribués contre des sommes d'argent. Ils permettent ensuite aux heureux bénéficiaires de ne pas payer d'impôts et d'échapper éventuellement à des poursuites judiciaires.