Des hommes d’affaires accusent le commandant du Centre d’instruction des spécialistes des armées, d’une escroquerie présumée de 66 millions FCFA.
Le commandant de frégate Yves Valentin Awouma Meye, actuel commandant du Centre d’instruction des spécialistes des Armées (CISA) est traduit devant le tribunal militaire de Yaoundé pour s’expliquer sur les faits présumés de contrefaçon du sceau de l’Etat, de faux en écritures publiques, escroquerie aggravée, usurpation de fonction et violation de consignes.
Une plainte collective d’hommes d’affaires a été déposée contre lui en 2012, alors que l’indexé occupait les fonctions de chef de division administrative et logistique de l’état-major des sapeurs-pompiers (CNSP). Ceux-ci parlent d’escroquerie, imputée au commandant de frégate, à hauteur de 66 millions FCFA.
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Pour ce qui est des faits, certains des plaignants affirment avoir obtenu auprès du commandant de frégate, plusieurs documents parmi lesquels des bons de commandes suivis de procès-verbaux de réception de livraison de produits alimentaires à l’état-major du CNSP ; auxquels s’ajoutent des attestations de virement irrévocable. M. Vina, l’un des hommes d’affaires auteurs de la plainte avoue avoir versé à l'indexé un montant total de 54 millions FCFA en plusieurs tranches pour l’attribution de 18 marchés, peut-on lire dans l’hebdomadaire Kalara du lundi 9 avril 2018. Deux autres personnes mises au parfum de ce « tuyau » d’attribution des marchés, vont également donner un montant total de 12 millions FCFA.
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Seulement, les retards de paiements des livraisons convenues vont occasionner des grincements de dents. Les plaignants racontent qu' Awouma Meye « n’a cessé de les nourrir d’espoir, en leur disant qu’il va personnellement faire diligence aux Finances où leurs dossiers seraient bloqués sans raisons ».
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Plusieurs mois plus tard, alors que les paiements étaient toujours attendus, le haut gradé est affecté à l’ambassade du Cameroun au Caire en Egypte. Néanmoins, les plaignants vont saisir la hiérarchie de ce dernier, qui leur apprendre retour que « tous les documents en leurs possession étaient de faux fabriqués de toutes pièces et que les produits livrés avaient pris une destination inconnue », rapporte l’hebdomadaire.
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Au dos du mur, le capitaine va s’engager à payer via un protocole d’accord signé en octobre 2016, 75 millions FCFA aux plaignants en huit échéanciers. A date, seuls 20 millions ont été versés aux hommes d’affaires. L’audience prochaine se déroulera le 7 mai 2018.