Le rapport 2016 du département d'Etat américain sur l’état de la pratique des droits de l’homme au Cameroun est connu. Dans ce rapport note le quotidien Mutations dans son édition du 16 mars 2017, les services de sécurité camerounais se retrouvent épinglés. Il s’agit précisément de la police, de la gendarmerie et de la direction générale de la recherche extérieure (Dgre). C’est donc un rapport d’une quarantaine de pages qui note par exemple qu’en dépit du fait que la «torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants» sont punis par la loi, il y a des informations selon lesquelles des «membres des forces de sécurité torturent, battent harcèlent ou maltraitent d’autres citoyens».
On peut lire dans le document qui passe en revue des violations des libertés que «selon des organisations non gouvernementales (Ong) crédibles, des soldats, des policiers et des gendarmes ont torturé des personnes à l’intérieur et à l’extérieur des centres de détention. Des responsables de la police, de la gendarmerie et du Bir auraient détenu et torturé des personnes détenues temporairement dans des cellules situées à la direction générale de la recherche extérieure». Pour appuyer son argumentation le rapport revient sur le cas d’Eyebe Levodo. Un camerounais qui a perdu la vie alors qu’il était en détention au Tribunal de première instance de Yaoundé. C’était le 4 février 2016.
Il faut aussi noter que le rapport parle des progrès enregistrés durant l’année 2016. Il y a le fait que le «Gouvernement a pris des mesures pour obliger la police à rendre des comptes sur les abus de pouvoir».