Le Ministère de la Justice (MINJUSTICE) a rendu public le 21 décembre 2016 son rapport 2015 sur la question de la lutte contre la secte terroriste Boko Haram. Dans ce document de près de 1000 pages, soit le double du volume de celui de 2014, le Ministère en charge de la Justice indique qu’en dépit des atrocités commises par les membres de la secte Boko Haram, l’État du Cameroun a respecté les droits de l’homme dans le traitement réservé à ces derniers.
Le Pr Jean Pierre Fogui Ministre délégué auprès du Ministre de la Justice, lors de la cérémonie de présentation du document la semaine dernière, a déclaré que «malgré la barbarie et la violence aveugle des terroristes, le Gouvernement camerounais a décidé de les combattre dans le respect des droits de l’homme et des conventions internationales».
Pour montrer concrètement le fait que le Cameroun évolue dans un contexte qui aurait pu le pousser au durcissement, le rapport 2015 du MINJUSTICE souligne que par exemple aux attaques frontales contre les forces de défense camerounaises, les exactions contre les populations civiles et l’usage des mines antipersonnel depuis 2015, Boko Haram a ajouté «une nouvelle stratégie de terreur et de violence: les attaques-suicides» avec l’utilisation régulière des enfants recrutés à cette fin. Le Pr Jean Pierre Fogui a donc rappelé que les membres de la secte terroriste qui sont arrêtés sont considérés comme des prisonniers de guerre et bénéficient d’un procès équitable.
Par ailleurs le rapport révèle que certains agents des forces de sécurité font actuellement l’objet de poursuites pour des «écarts de conduite» à l’égard des prisonniers de guerre.