Actualités of Wednesday, 17 August 2022

Source: www.camerounweb.com

Un reportage met à nu les 'magouilles' de la police municipale, Paul Biya mécontent (Vidéo)

« Awara » est désormais un chien qui pourra aboyer mais ne pourra plus mordre play video« Awara » est désormais un chien qui pourra aboyer mais ne pourra plus mordre

« La police municipale, communément appelée « Awara », n’a plus de dents ni de griffes. C’est au plus un chien de compagnie et non de garde. Telle est la perception du décret présidentiel signé ce 9 aout 2022. « Awara » est désormais un chien qui pourra aboyer mais ne pourra plus mordre. Sa capacité de nuisance entre les mains des maires est réduite à sa plus simple expression. La toute-puissance de cette police que certains assimilaient à une milice, sera à l’avenir réduite à sa portion congrue. Un toutou qui accompagne le maire dans ses sorties. Paul Biya a en réalité ôté à « Awara » tout droit l’usage de la force comme par le passé. Dans le décret, il a pris le grand soin d’établir une délimitation claire et sans ambiguïté sur le modus operandi des policiers municipaux et de la police nationale ou des forces de sécurité. » écrivait le Journal 'Le Messager' il y a quelques jours en marge aux nominations de Paul Biya.

Ces nominations faisaient suite à des exactions et bavures que causaient cette police municipale sur les populations, les usagers de la route et les commerçants.

En signant ce décret, le Chef de l'Etat restructurait la police municipale mais les pratiques n'ont pas encore changé. Equinoxe Télévision dans son édition du mardi 16 aout 2022 met à nu les différentes magouilles de cette police municipale avec des témoignages très poignants.



Bafoussam, les commerçants désavouent et agressent violemment avec des coups de poing des 'protégés' de Paul Biya

Il y a quelques jours, Paul Biya avait pris un important décret pour chambouler le commandement au niveau de l’armée. L’on a assisté à un jeu de chaise musicale avec des Généraux qui ont été mutés ici et là. Désormais, c’est la Police qui est visée, la municipale particulièrement.

Ce 9 août 2022, en fin de soirée, Paul Biya a signé un important décret concernant la police municipale.

Généralement, la police municipale exerce ses fonctions au plus près de la population, au cœur de nos villes et villages. Les agents territoriaux qui exercent en tant que policiers municipaux ont pour principale mission la prévention et le maintien du bon ordre, de la tranquillité, de la sécurité et de la salubrité publique.

Le décret publié fixe les modalités d'exercice de la police municipale. La police municipale a pour objet d'assurer le bon ordre, ainsi que la sureté, la tranquillité, la sécurité et la salubrité publiques sur le territoire de la Commune ou de la Communauté Urbaine. La police municipale est placée sous l'autorité du Maire.

La rédaction de Camerounweb apprends de son confrère 237online que des vendeurs anarchiques du marché Socada de Bafoussam ont usé de violence pour empêcher aux agents communaux de confisquer leurs marchandises.

En effet, la scène avait des allures d’une pièce de théâtre. Des individus nerveux, qui bloquent un camion de la commune, retirent la clé du contact, assènent quelques coups à des « policiers municipaux » devenus fragiles et emportent leurs sacs ! Voilà une séquence de la guerre citoyenne à laquelle les passants ont assisté le lundi 8 août 2022, peu avant 10h, au lieudit carrefour Socada, dans la ville de Bafoussam. Dans ce carrefour resté célèbre, alors qu’on n’y vend plus de véhicule depuis trois décennies, un marché à problème y est né. Des commerçants en tout genre (mais surtout de vivres frais et de friperie) s’y sont établis depuis quelques années et dictent leur loi. « Vous voulez qu’on aille où ? Nous allons rester ici, de gré ou de force », tente de justifier un sauveteur, face aux agents communaux, qui ont commis la maladresse de descendre faire des saisies sans l’accompagnement des forces de l’ordre. « Vous pensez qu’on nourrit nos enfants avec quoi. Tentez et vous allez voir », menacent ces gens, à qui on refuse le droit de vendre sur la route. En retirant de force les ballots de friperie et autres corbeilles du véhicule de la fourrière pour aller les revendre sur la chaussée, ils revendiquent le droit de vendre, contre les usages de la ville.