Un sit-in est prévu pour se tenir demain 12 octobre à l’entrée du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Yaoundé pour dénoncer un présumé vol de bébé dont aurait été victime une jeune dame, une affaire qui secoue actuellement l’opinion camerounaise.

C’est le président de la ligue de défense des personnes défavorisées, Mbombock Mbock Matip qui prend le devant de ce sit-in pour réclamer justice et exiger des responsables de cet hôpital qu’ils rendent le bébé qui serait volé à sa mère.

Le Pr Arthur Essomba, directeur général du Centre hospitalier universitaire de Yaoundé, avait déjà réagi en septembre dernier sur cette affaire à travers une lettre dans laquelle il a invité la famille du bébé décédé, « à présenter les actes civils établissant la filiation légale avec ce dernier, à payer les frais d’hospitalisation et de morgue et à effectuer le retrait dudit corps ».

Mais dame Alima, la mère du bébé persiste et signe, accusant le CHU d’avoir volé son bébé. Elle raconte avoir accouché d’un bébé prématuré depuis 3 mois et le bébé a été mis dans une couveuse au CHU de Yaoundé.

D’après les témoignages, lorsqu’elle demande à voir son enfant, à sa surprise, les responsables du CHU l’informent que son bébé est décédé et se trouverait à la morgue de l’hôpital.

Conduit sur les lieux, elle ne reconnaît pas sa progéniture. Rouge de colère, la jeune dame n’a cessé de bombarder de questions les responsables du CHU. Elle tient coûte que coûte à comprendre pourquoi ils ont gardé le secret du décès de son bébé et ont décidé à son insu de le mettre à la morgue.

N’ayant pas pu obtenir de réponse convaincante de la part des responsables de l’hôpital, la jeune dame a fait appel à son mari. Vers 12 heures tapantes, ce dernier est arrivé sur les lieux. Il n'était pas seul.

Le mari s’est fait accompagner par un huissier de justice et des membres de la famille. Malheureusement, ils se sont vus bloquer à l’entrée de l’hôpital et n’ont pas pu mettre pied dans l’enceinte. La scène a drainé une grosse foule de curieux qui s’est rassemblée devant le CHU de Yaoundé.