Actualités of Tuesday, 13 September 2016

Source: cameroon-info.net

Un soldat camerounais condamné à 25 ans de prison

L'Adjudant Brahim Menoumour L'Adjudant Brahim Menoumour

La peine du tribunal militaire de Garoua a été plus clémente que les réquisitions du Commissaire du Gouvernement. Ce dernier, au cours de l’audience du 7 septembre 2016, indiquait: «Nous lui reconnaissons les circonstances atténuantes au regard de la virginité de son passé pénal, mais nous proposons une condamnation à vie afin que son exemple serve de leçon à ceux qui, éventuellement, pourraient être tentés par l’envie de suivre ses pas», avait-il proposé.

L’Œil du Sahel paru le 13 septembre renseigne qu’au final, «le tribunal va reconnaître Brahim Menoumour non coupable de violation de domicile pour faits non établis. Il sera par contre reconnu coupable de tentative de commission d’acte de terrorisme, détention illégale de munitions de guerre et d’usurpation de titre. Des délits qui vont lui valoir une condamnation de 25 ans de prison avec 140 000 FCFA de dépens et une radiation de l’armée camerounaise».

Le condamné disposait de 10 jours dès le 7 septembre 2016 pour faire appel de cette décision. Notre confrère retrace cette affaire depuis le début. «L’affaire remonte au 22 septembre 2015. Brahim Menoumour, présenté comme un sergent-chef déserteur de l’armée camerounaise, est arrêté non loin de la grande mosquée de Poumpoumré à Garoua. Au moment de son arrestation, il est en possession des munitions de guerre, des ceintures explosives, et d’autres objets dangereux. Immédiatement, il est traduit devant le tribunal militaire et maintenu en détention à la prison centrale de Garoua.

Né le 7 novembre 1978, il est reproché à ce militaire de profession d’avoir déserté les rangs de l’armée camerounaise après son accès au grade de sergent-chef. Mais curieusement au cours de son procès, Brahim Menoumour est promu.

À l’avant-dernière audience, c’est à la surprise générale que le tribunal l’appelait désormais ‘‘Adjudant’’. Une promotion récoltée en prison qui servira d’ailleurs d’argument à sa défense. Une situation qui a fait dire à certains observateurs de ce procès que beaucoup de zones d’ombre restent à éclaircir dans cette affaire».