L'affaire est traitée avec la plus grande discrétion par des officiers de l'armée camerounaise touchée par un nième scandale opposant différents corps qui la composent.

Le 12 janvier 2023, une bagarre a éclaté entre un soldat de l'armée de terre et un gendarme à Mozogo, dans la région de l'extrême-nord du Cameroun, département du Mayo-Tsanaga.

D'après les informations rapportées par nos confrères du site mimimefoinfos, le militaire a fait usage de son arme et vide le contenu de son chargeur sur le gendarme.

" l'incident qui s'est produit le 12 janvier 2023 n'est pas le premier du genre. Le tueur, qui serait un soldat de l'armée T19, a abattu le gendarme du contingent de 2017 après un malentendu entre les deux parties, qui a abouti à une bagarre...Ils ont d'abord commencé le combat au corps à corps avec des coups de poing, mais seul le militaire a été vu dominé par le gendarme, ce dernier est allé chercher son arme et a ouvert le feu à bout portant sur son collègue", a expliqué un journaliste du MMI", écrit mimimefoinfo expliquant ensuite que "la victime, succombant au tir mortel n'a pas échappé à la mort. Il est mort sur le coup".

Une enquête a été ouverte à la brigade mozogo pour déterminer la cause du problème.

L'affaire du gendarme tué par un sergent de la garde présidentielle

Ce n'est pas la première fois qu'un gendarme est tué par un soldat.

Momo Tatangmo Achille Rodrigues était l'un des chefs de la brigade de Mvog Beti Yaoundé. En 2021, il a trouvé la mort suite à une altercation avec le sergent Essono et d'autres soldats. Le sergent Essono et ces soldats appartiendraient à la garde présidentielle.

L'histoire de ce Maréchal de Logis chef de la gendarmerie a été révélée par le lanceur d'alertes Boris Bertolt. Selon ce dernier, le gendarme a été battu à mort par le sergent Essono et ses hommes. Gravement molesté, il décèdera d'une hémorragie interne.

"A la suite d’une altercation avec le sergent Essono, le sergent est allé cherché le renfort et ils l’ont copieusement bastonné au point où il décède à la suite d’une hémorragie interne", avait écrit le lanceur d'alertes.

"Achille avait été dans le contingent camerounais des Nations Unies pour la paix en Centrafrique. Ceux qui l’ont connu le décrivent comme quelqu’un de serviable et de joyeux. Ses assassins sont toujours en liberté", avait-il ajouté.