Actualités of Friday, 21 June 2024

Source: www.camerounweb.com

Un étudiant en colère balance les dossiers fumants à l'université de Ngaoundéré

Une situation inacceptable à l'université de Ngaoundéré Une situation inacceptable à l'université de Ngaoundéré

Un étudiant courageux mais surtout très en colère a pris la parole pour dénoncer. Il fait partie des apprenants qui se font former à l’université de Ngaoundéré. Le ministre de l’Enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo est interpellé.

J’aimerais signaler des manquements et des abus à l’université de Ngaoundéré. Depuis une semaine, toute l’université est dans le noir, faute de factures impayées. Plus de deux semaines sans eau à boire, toute l’université est sans eau.

La cité universitaire est dans le noir alors que c’est la période des examens, et nous qui sommes en formation avons cours de 8h à 17h, du lundi au samedi. Depuis septembre que nous avons commencé l’école, ils nous baladent. Les enseignants esquivent les cours, et on nous libère en août.

Les chambres universitaires sont insalubres, les toilettes sont dégradées et sales parce qu’il n’y a pas d’eau depuis deux semaines. Dans les chambres universitaires, nous avons enregistré plus de 40 vols d’argent, d’ordinateurs et de bien d’autres objets.

Voilà que nous, qui faisons des manipulations dans les laboratoires, devons simuler les manipulations sans électricité. Ils n’allument pas les groupes électrogènes. Comment un ingénieur est-il censé travailler avec une machine sans électricité ? Ça n’a pas de sens.

Depuis une semaine, deux élèves ingénieurs qui sont censés être en train de composer aujourd’hui sont déférés à la prison centrale de Ngaoundéré parce qu’ils ont eu des échanges verbaux. Ils ont été arrêtés sous l’impulsion du directeur de la cité universitaire qui, étant musulman, affiche des comportements hostiles envers les chrétiens.

Vous priez dans vos chambres, il vient vous chasser en disant que l’université est laïque, pourtant, à l’intérieur de la cité se trouve une mosquée clandestine mais connue de tous. Chaque jour, nous demandons des antivols pour les fenêtres mais rien n’est fait.