Sur les différents médias et les réseaux sociaux, dans les discussions physiques dans les quartiers, les coins et les recoins des grandes villes du pays, le moment est à l’exaspération totale. C’est le mot. Les Camerounais ne comprennent pas comment un gouvernement peut-il être autant insensible au sort des citoyens et les mépriser de la sorte. Et pour cause, les dernières décisions prises au sommet de l’État, même si plusieurs restent à confirmer, sont vraiment intrigantes.
« Comment quelqu’un fait pour toujours voter Paul Biya depuis 42 ans et accuser les autres de la mal gouvernance s’il n’est pas dérangé et aller encore voter le même Biya », s’offusque un observateur avisé. Celui-ci jure qu’en 2025, lors de l’élection présidentielle, Paul Biya n’aura pas sa voix.
L’activiste Zang, dépassé par cette attitude du gouvernement à prendre des décisions insensées, préfère manier l’ironie : « Vraiment, je commence à aimer Paul Biya. Ces augmentations même sont petites. S’il peut même taxer l’air que les Camerounais respirent au pays, ce serait bon ».
Parce que, dit-il, quand on dénonce, on entend des mots comme « viens faire ça ici on va voir », « on a les plus beaux stades », « on a gagné le Brésil », « on a organisé la Coupe d’Afrique des nations », « comme vous critiquez notre pasteur, jamais le MRC au pouvoir, d’ailleurs on va voter le RDPC », etc.
À toutes ces personnes, Zang dit : « Vous n’avez rien vu encore. Paul Biya encore 7 ans renouvelable. Continue de leur faire faire la misère »
À la diaspora camerounaise par exemple, elle doit savoir qu’arrivée aux aéroports camerounais, il faut désormais payer 40 000 francs CFA de frais de timbre par voyage en classe économique, 75 000 francs en premium, 120 000 francs en business.
« Les caisses sont vides, car ils ont tout volé. Vous allez donc les remplir d’où l’augmentation des impôts dès 2025 », constate le lanceur d’alerte.