Un vent glacial souffle sur le monde des affaires camerounais : l’homme derrière l’un des hôtels les plus luxueux de Buea, connu sous le surnom évocateur de Pa’a Na Range Rover, aurait écopé de 24 ans de prison aux États-Unis pour son rôle dans une fraude XXL de 1,1 milliard de dollars.

Au menu de cette mésaventure judiciaire : usage de faux documents pour tromper General Electric et le gouvernement angolais dans une opération douteuse visant la vente de turbines énergétiques. Le tout, sous le nom ronflant d’Angola Fast Power Deal–une transaction qui s’est finalement révélée aussi rapide que sa descente aux enfers.

Résultat ? 20 ans derrière les barreaux pour fraude électronique et 4 ans de plus pour usurpation d’identité, un bonus dont il se serait bien passé.
Manque de chance : les États-Unis, ce n’est pas le Cameroun.

Là-bas, les godasses ne marchent pas, et les connexions jusqu’à Etoudi ne servent à rien. Ici, où l’impunité est un sport national, il aurait probablement continué à barboter dans des piscines à minuit, Range Rover en guise de monnaie d’échange auprès d’influenceuses conquises. Mais désormais, Buea peut souffler : le généreux mécène des nuits folles a changé de décor.

Exit les hôtels cinq étoiles, place aux barreaux made in USA.